Noirmoutier, Ramatuelle... Ces stations balnéaires championnes des passoires thermiques

Selon un classement, Noirmoutier, Trouville-sur-Mer / Deauville, et Ramatuelle, qui comptent respectivement 42 %, 41 % et 30 % de logements classés F et G. - Christophe.Finot / Wikimedia / CC BY-SA 3.0
Selon un classement, Noirmoutier, Trouville-sur-Mer / Deauville, et Ramatuelle, qui comptent respectivement 42 %, 41 % et 30 % de logements classés F et G. - Christophe.Finot / Wikimedia / CC BY-SA 3.0
Les logements « passoires », c’est-à-dire les plus mal isolés, ne génèrent pas qu’un inconfort et d’importantes dépenses de chauffage l’hiver. Ils sont aussi particulièrement perméables aux fortes chaleurs l’été. C’est ce que vient rappeler avec une pointe d’ironie le classement des stations balnéaires ayant le plus fort taux de passoires thermiques. Avec sur le podium : Noirmoutier, Trouville-sur-Mer / Deauville, et Ramatuelle, qui comptent respectivement 42 %, 41 % et 30 % de logements classés F et G, c’est-à-dire les moins performants.
Les bons élèves : Saintes-Maries-de-la-Mer, Mandelieu-la-Napoule et Ajaccio
Ce classement réalisé par Effy, entreprise spécialisée dans la rénovation énergétique, se base sur les diagnostics de performance énergétiques transmis à l’Ademe, et compare les cinquante plus grandes stations balnéaires françaises. Sur le podium des bons élèves, se trouvent Saintes-Maries-de-la-Mer, Mandelieu-la-Napoule et Ajaccio avec 4 à 5 % seulement de logements passoires, suivis de Fréjus, Porto Vecchio et Antibes avec un taux recensé de 6 à 7 %. À l’échelle des régions, les plus hauts taux de logements mal isolés dans les stations balnéaires se trouvent dans le nord : en Haut-de-France, Normandie et Bretagne.
Le respect de normes esthétiques est un frein
Dans son communiqué de presse, Effy souligne l’existence d’un frein majeur à la rénovation thermique dans les villes les plus à la traîne : les exigences liées au classement du patrimoine architectural. Le respect de normes esthétiques pour réaliser des travaux sur les bâtiments, souvent les plus anciens et les plus mal isolés, rend l’investissement dans la rénovation coûteuse et complexe, donc dissuasive pour les propriétaires.
À l’échelle nationale, 17 % des logements seraient classés F ou G. Les habitations les moins bien isolées, classées G, seront entièrement interdits à la location (à la fin du bail en cours) à partir de 2025. En 2028, ce sera également le cas pour les logements classés F.