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Particules fines : le métro parisien surpollué

Le niveau de concentration de PM2,5 est jusqu’à dix-neuf fois supérieur au seuil recommandé par l’Organisation mondiale de la santé.

Prendre le métro nuit à la santé. Une douzaine de journalistes de l’émission « Vert de rage » diffusée sur France 5 s’est penchée sur la pollution de l’air dans le métro à Paris

Ils ont publié des mesures inédites prises sur les 435 quais des 332 stations du RER et du métro. Leur constat est sans appel : le niveau de concentration des particules fines de type PM2,5 (la plus nocive pour l’organisme) est jusqu’à dix-neuf fois supérieur au seuil recommandé par l’Organisation mondiale de la santé.

Dans un communiqué, la RATP questionne la fiabilité des outils de mesure utilisés et regrette de ne pas avoir été mise au courant de cette enquête.

Un syndicat réclament une « surveillance médicale » pour les agents

Sur son site internet, le syndicat Solidaires RATP a annoncé « sérieusement la possibilité de porter au pénal » cette affaire. Il demande notamment de « déclarer l’ensemble des agents en surveillance médicale renforcée ».

Depuis plusieurs années, les travailleurs du métro demandent en vain une prise en compte de ce risque par leur employeur.

« J’interpellerai le gouvernement dès que je peux », a assuré de son côté Julien Bayou, député écologiste. L’association Respire, qui se bat depuis plusieurs années sur le sujet, rappelle quant à elle les procédures judiciaires qu’elle a entamées. Trois plaintes ont été déposées depuis 2021. Elles ont débouché sur l’ouverture d’une enquête pénale en cours confiée au procureur de Paris.

Le 28 juin se tiendra le conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités (l’autorité en charge des transports dans la région). Elle doit consacrer 57 millions d’euros à l’amélioration de la ventilation, un des principaux leviers pour réduire la pollution.

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