Perturbateurs endocriniens : bientôt repérables grâce à une appli

Générations Futures regrette qu'il faille une fois de plus un smartphone pour s'informer au lieu d'afficher l'information directement sur le produit. - © P-O. C. / Reporterre
Générations Futures regrette qu'il faille une fois de plus un smartphone pour s'informer au lieu d'afficher l'information directement sur le produit. - © P-O. C. / Reporterre
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Les consommateurs pourront bientôt savoir si les produits qu’ils achètent contiennent un ou plusieurs perturbateurs endocriniens. L’obligation d’afficher la présence du formaldéhyde, des phtalates, de phénoxyéthanol, etc., adoptée dans le cadre de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (Agec), aurait dû entrer en vigueur au 1ᵉʳ janvier 2022, mais plusieurs arrêtés n’avaient pas encore été publiés. C’est chose faite depuis le 12 octobre.
Les fabricants d’aliments, produits ménagers, cosmétiques, textiles, jouets, peintures et tout autre produit de la vie courante devront fournir cette information dans les six mois, soit d’ici le 13 avril 2024. Sont concernés les produits eux-mêmes, mais également leur emballage, dès lors que le perturbateur endocrinien avéré ou suspecté dépasse 0,1 % en pourcentage massique.
Appli mobile et mentions spéciales
Une mention spécifique est prévue pour certains compléments alimentaires, comme la vitamine D, afin de rappeler les bénéfices sur la santé du cholécalciférol. En effet, dans un communiqué du 27 octobre 2022, l’Agence nationale de sécurité sanitaire alertait sur le risque que certaines personnes s’en détournent si ce dernier était étiqueté comme perturbateur endocrinien.
Pour savoir s’il y a ou pas des perturbateurs endocriniens, les consommateurs devront scanner le code-barre des produits dans l’application mobile Scan4Chem. En 2021, Générations futures s’était exprimée sur ce dispositif, considérant cette mise à disposition d’informations sur les perturbateurs endocriniens « comme une avancée dans l’attente de leur retrait du marché ».
Mais l’ONG déplorait que seule la voie numérique ait été retenue : « Il est une fois de plus demandé aux citoyens de se rendre sur internet, de disposer d’un smartphone, d’une application, afin qu’il fasse la démarche de s’informer. Il est regrettable que le devoir d’informer le consommateur se traduise par un transfert de responsabilité sur le citoyen. » Un étiquetage sur le produit lui-même aurait en effet permis d’informer encore plus facilement le grand public.