Smartphones, lave-linge... Le gouvernement renforce le bonus réparation

Un nouvel objectif de 14 000 réparateurs agréés a été fixé pour fin 2027, contre 4 000 en 2023. - Kilian Seiler / Unsplash
Un nouvel objectif de 14 000 réparateurs agréés a été fixé pour fin 2027, contre 4 000 en 2023. - Kilian Seiler / Unsplash
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Le gouvernement donne un coup de boost au bonus réparation. L’accès à cette aide sera simplifié, élargi et augmenté à partir du 1ᵉʳ janvier 2024, a annoncé le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, vendredi 20 octobre, à l’occasion des journées nationales de la réparation.
Vingt-quatre nouveaux produits pourront en bénéficier, portant à soixante-treize le nombre de biens éligibles. Les montants accordés seront augmentés de 5 euros pour plus d’une vingtaine de produits comme les ordinateurs portables, les plaques de cuisson, les grille-pain et les presse-agrumes. Ils seront doublés pour cinq catégories de biens : lave-linge, lave-vaisselle, sèche-linge, télévisions et aspirateurs.
25€ pour réparer son écran de smartphone
Le montant de l’aide passera ainsi de 25 à 50 euros pour un lave-linge ou un lave-vaisselle et de 30 à 60 euros pour un téléviseur. Un bonus de réparation de 25 euros sera offert pour la réparation d’un écran de smartphone cassé. L’accès à cette aide sera aussi élargi aux cas de « casse accidentelle » et le bonus sera majoré de 20 % si la réparation est effectuée à l’aide de pièces recyclées. Enfin, un nouvel objectif de 14 000 réparateurs agréés a été fixé pour fin 2027 — il était de 4 000 réparateurs d’ici fin 2023.
Le bonus réparation a été créé fin 2022 par le ministère de la Transition écologique. Doté d’une enveloppe de 63 millions d’euros, il visait à réduire de 20 à 25 % le coût de réparation de plusieurs dizaines d’appareils électroniques et électroménagers, pour des montants d’aide allant de 15 à 45 euros. Las, ce dispositif n’avait pas rencontré le succès escompté : à peine plus d’un million d’euros a été accordé depuis la création du dispositif.
Note de réparabilité
Côté constructeurs, M. Béchu a promis un bonus de 10 à 40 euros à déduire du prix d’achat pour les machines facilement réparables, et un malus du même montant pour les non-réparables. Une note de réparabilité allant de 0 à 10 sera attribuée à une liste de produits définie prochainement à l’issue d’une consultation.
Avec ce coup d’accélérateur, le gouvernement espère conjurer le sort et atteindre plus de 12 millions d’appareils réparés chaque année. Ces nouvelles mesures ont été accueillies avec chaleur par l’association Halte à l’obsolescence programmée, qui apprécie particulièrement le « super bonus sur les équipements de lavage très présents dans les foyers, assez réparables, impactants pour la planète et concernés par l’indice de réparabilité ». Elle appelle toutefois à une meilleure communication sur l’existence de ce bonus.