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Tiques : l’émergence de la fièvre de Crimée-Congo « possible » en France

La tique Hyalomma marginatum a déjà été repérée en France.

Après la maladie de Lyme, la fièvre hémorragique de Crimée-Congo ? Dans un avis publié jeudi 1ᵉʳ juin, l‘Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) estime « possible » l’émergence de cette maladie transmise par des tiques du genre Hyalomma dans l’Hexagone.

Chez l’humain, la fièvre de Crimée-Congo se limite généralement à un syndrome grippal et des troubles digestifs. Dans certains cas, elle peut néanmoins s’aggraver et se traduire par un syndrome hémorragique, potentiellement mortel. Une dizaine de cas ont été rapportés en Espagne depuis 2013, dont certains ont provoqué le décès du malade.

Dans son avis, l’Anses note que trois espèces de tiques du genre Hyalomma sont déjà présentes en en France — en Corse et sur le littoral méditerranéen —, dont « H. marginatum », vecteur avéré du virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo. Ces tiques ont principalement été introduites par des oiseaux migrateurs en provenance d’Afrique.

Un développement favorisé par le changement climatique

Selon l’Agence, le changement climatique pourrait leur permettre d’étendre leur aire de répartition. Les tiques Hyalomma sont en effet friandes des climats secs et chauds, raison pour laquelle on les retrouve souvent dans la garrigue ou le maquis (contrairement aux autres tiques, qui sont plutôt forestières).

Si aucun cas de contamination humaine n’a pour le moment été observé en France, des anticorps spécifiques à ce virus ont été retrouvés chez des animaux domestiques et sauvages, laissant penser qu’ils ont pu y être exposés sur le territoire.

Les experts recommandent d’améliorer la surveillance des tiques à l’échelle nationale, de développer la recherche sur Hyalomma et le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, et d’accroître les campagnes de sensibilisation aux risques associés aux piqûres de tique.

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