Lors du début des travaux en 2021 sur le site de la future carrière de Mazaugues, dans le Var. - © Guy Pichard/Reporterre
Lors du début des travaux en 2021 sur le site de la future carrière de Mazaugues, dans le Var. - © Guy Pichard/Reporterre
24 février 2023 à 17h14
Mis à jour le 24 février 2023 à 18h48
Durée de lecture : 1 minute
Luttes
L’exploitation de la carrière de Mazaugues, dans le Var, doit cesser immédiatement. Le 23 février, la cour d’appel d’Aix-en-Provence a ordonné à la SAS Provence Granulats, filiale du Groupe Audemard, de stopper tous travaux sur le site sous astreinte de 500 euros par jour.
Les juges ont constaté que le carrier avait détruit et allait continuer à détruire des habitats d’espèces protégées sans disposer de dérogation, ce qui constitue un « trouble manifestement illicite ».
Les premiers coups de pelleteuses ont commencé en 2012 sur ces 50 hectares pour y extraire des granulats destinés à la production de béton, comme Reporterre l’expliquait lors d’un reportage. Malgré les alertes des associations de protection de la nature auprès des pouvoirs publics, l’entreprise a continué d’exploiter le site sans être inquiétée.
« Ce qui s’est passé sur Mazaugues ces dernières années est hyper grave. En plein cœur d’un Parc naturel régional et au sein d’une Zone Natura 2000, et alors que 85 espèces protégées ont été recensées, ni le préfet ni la police de l’environnement [l’Office français de la biodiversité] n’ont fait leur travail », insiste Pierrot Pantel, ingénieur écologue et chargé de mission juridique à l’Association nationale pour la biodiversité (ANB). « Cette victoire est inédite sur le plan judiciaire dans une affaire où le droit de l’environnement s’opposait aux autorisations administratives. Elle devrait faire jurisprudence dans d’autres dossiers. »
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