Zad de Notre-Dame-des-Landes : le gouvernement et M. Hulot restent intransigeants

Durée de lecture : 21 minutes
Notre-Dame-des-LandesNicolas Hulot a confirmé la date butoir du 23 avril pour le dépôt des formulaire simplifiés. Il n’a pas fait un geste vers les habitants de la Zad, auxquels il a enjoints d’« arrêter le combat » et de ne pas confondre « écologie et anarchie ». Il a même vanté la retenue des gendarmes. Retrouvez le fil de ce mercredi, heure par heure, sur Reporterre.
- 19 h 25 : Jean-Marie Dréan, des Naturalistes en lutte, a participé à la réunion avec Nicolas Hulot et la préfète Nicole Klein, ce mercredi après-midi à la préfecture de Nantes. Contacté par Reporterre, il revient sur les discussions :
De notre côté, on a vu très peu de nouveauté par rapport à la déclaration d’Édouard Philippe le jour de l’abandon de l’aéroport. On fait des rencontres mais on n’a pas l’impression de faire des négociations. Pour le reste, on ne peut pas se prononcer avant d’être revenu vers l’assemblée du mouvement. Donc, on ne peut faire que très peu de déclarations.
À l’issue de la réunion, il reste un point de blocage très fort entre déclaration individuelle et déclaration globale, collective. La ligne de front là-dessus ne bouge pas beaucoup. Le danger est de voir sacrifier la zone naturelle à une espèce d’affirmation d’autorité par rapport au fait qu’il faut se déclarer individuellement et faire une agriculture économiquement viable.
Nous avons de nouveau présenté notre proposition de convention globale. Il s’agit de se déclarer collectivement sur des terres collectives. Et il n’y a pas de volonté d’anonymat là-dedans. On n’essaie pas de se cacher derrière une convention collective, par contre on affirme la gestion collective qui, d’un point de vue environnemental, peut être vraiment couronnée de succès et permet des inventions sur des manières de vivre en préservant l’environnement et la biodiversité.
Cette proposition a de nouveau été refusée avec très peu d’explications. On nous a fait la demande que les personnes se nomment. On leur a répondu qu’on n’avait pas de volonté d’anonymat et qu’on voulait bien se nommer collectivement. Après, comme dans les autres rencontres, la porte n’est pas complètement fermée mais elle n’est pas totalement ouverte non plus.
Mais Nicolas Hulot ne s’est pas présenté comme quelqu’un disposant d’une marge de manœuvre. Il a répété les paroles du Premier ministre et a dit qu’il avait très peur qu’on bloque là-dessus alors qu’on porte un projet écologique. Il ne s’est pas présenté comme une personne qui pouvait avoir les clés. Il avait un petit côté suppliant : s’il vous plaît, bougez, sinon cette zone extraordinaire va disparaître. »
- 18 h 35 : Une quarantaine de sympathisants de la Zad sont venus en soutien derrière la préfecture, selon notre envoyée spéciale. Ils invitent les passants à laisser des petits mots sur des cartons qu’ils vont aller déposer à la préfète.
- Des sympathisants à Notre-Dame-des-Landes présents en soutien devant la préfecture. Crédit Laury-Anne Cholez (Reporterre)
- 18 h 10 : Après deux réunions — la première avec la délégation intercomposantes de Notre-Dame-des-Landes, la seconde avec des élus des communes des alentours de la Zad, des organisations agricoles et la chambre d’agriculture locale —, Nicolas Hulot a fait une déclaration devant les vingt-six médias accrédités pour y assister. À noter que notre envoyée spéciale Laury-Anne Cholez a pu accéder à la salle mais que notre photographe Emmanuel Gabily s’est fait refouler de manière arbitraire et sans explication.
- Le ministre de la Transition écologique et solidaire a déclaré que la date butoir du 23 avril pour le dépôt des formulaires simplifiés était maintenue. « La genèse de ce combat qui dure depuis des années était la préservation des terres agricoles, de la zone humide et de la biodiversité. Sauf à me tromper, je pense que ce combat a été atteint. Le sentiment que j’ai — je le dis en toute prudence — est qu’à un moment, il faut cesser un combat qu’on pense avoir gagné », a-t-il déclaré, appelant à « [ne pas rentrer] dans une spirale de postures et de violence, ne [pas confondre] écologie et anarchie ». Enfin, il a vanté la « retenue des gendarmes, qui n’ont pas cherché le contact », négligeant la violence extrême déployée par les forces de l’ordre les dix derniers jours.
La déclaration intégrale de Nicolas Hulot
J’ai eu cet après-midi deux réunions : une à l’instant avec différents élus des territoires autour de Notre-Dame-des-Landes, différentes organisations agricoles, la chambre d’agriculture, et une autre avec la délégation des opposants au projet d’aéroport. Certains élus ont témoigné de leur volonté de sortir le plus rapidement possible d’une situation qui entraîne la gêne, voire l’exaspération de celles et ceux qui subissent les conséquences de la situation qu’on connaît.
D’autre part, j’ai rencontré la délégation. Il n’y a pas d’autre issue que de saisir la main que le gouvernement leur a tendue dès le 17 janvier, quand le Premier ministre a annoncé l’abandon du projet d’aéroport.
Nous avons un sentiment de tristesse et de gâchis, que j’espère provisoire, devant une situation qui ne devrait pas prendre cette tournure. J’ai rappelé que quand le gouvernement a été nommé, il n’était pas acquis qu’il renonce à la construction de l’aéroport. Le gouvernement a conduit, à travers une médiation, une réflexion qui a abouti à la décision de ne pas construire d’aéroport.
De surcroît, et c’était le souhait de nombreux opposants, l’État n’a pas renouvelé la déclaration d’utilité publique de l’aéroport. Mieux encore, l’État a donné la possibilité, dans un cadre absolu de droit, à celles et ceux qui le souhaitent — y compris aux personnes expulsées — de présenter un projet à dimension agricole. J’ai rappelé, dans un échange très respectueux, que si je ne me trompe la genèse de ce combat qui dure depuis des années était la préservation des terres agricoles, de la zone humide et de la biodiversité. Sauf à me tromper, je pense que ce combat a été atteint. Le sentiment que j’ai — je le dis en toute prudence — est qu’à un moment il faut cesser un combat qu’on pense avoir gagné. C’est la question que j’ai posée à mes interlocuteurs. En disant que le gouvernement a posé des règles très précises quand il a annoncé sa décision, et a fixé un certain nombre d’obligations, notamment le retour à la légalité, qui devait avoir lieu à la fin de la trêve hivernale. En laissant la possibilité à celles et ceux qui le désiraient de formuler leur projet, mais en aucun cas de manière anonyme.
C’est ce que j’ai réitéré aujourd’hui. Le Premier ministre a rappelé que le 23 avril était une date importante, que le gouvernement avait pris une décision difficile qui lui est encore parfois reprochée, et que c’est désormais à celles et ceux qui habitent le lieu de faire le pas en avant demandé. Ils auront tout le temps après. Ils pourront par la suite s’organiser de manière collective et renouer avec le sens de leur projet, mais avec un principe absolu que tout le monde peut comprendre et souhaiter, qui est le respect absolu de la légalité et un traitement à égalité pour tous en respectant la propriété privée. J’ai appelé à la raison parce que se dire que surmonter toutes ces années difficiles, tendues et délicates pour s’échouer dans un tel désordre alors qu’il existe une volonté partagée… Je pense qu’il n’y a aucune difficulté que nous ne pourrions résoudre dès lors que chacun confirmera sa volonté de revenir dans un cadre légal. C’était le message que je souhaitais leur porter : ne ratons pas la dernière étape, ne rentrons pas dans une spirale de postures et de violence, ne confondons pas écologie et anarchie. Il faut aussi savoir reconnaître les gestes qui ont été faits. Maintenant, le gouvernement est en droit d’attendre un geste et plus qu’un geste, le retour à l’ordre pour la tranquillité des habitants qui subissent depuis trop longtemps une situation qui n’est pas tolérable.
D’ici le 23 avril, ce que l’État et la préfète demandent, c’est que les projets soient un minimum définis avec des noms et des parcelles convoitées. La préfète en a montré le canevas, c’est un formulaire qui semble à la portée de tous. Ensuite les projets rentreront dans un cadre habituel d’évaluation. De surcroît, il est possible de générer collectivement un projet qui a du sens, tourné vers l’avenir et favorisant des modèles agricoles innovants. Ce serait une manière de sortir de la situation par le haut.
J’ai le sentiment que tout le monde a compris ce que réclame le gouvernement et que ça ne semble ni hors de portée, et qu’en aucun cas il ne s’agit d’un ultimatum mais d’un retour à la raison.
Enfin, beaucoup ont été choqués par ce qui s’est passé les jours précédents. Je veux témoigner de la retenue des gendarmes, qui n’ont pas cherché le contact. Un blessé, que ce soit du côté des occupants ou des gendarmes, est toujours une tristesse et un échec absolu. Je fais le vœu et j’en appelle à l’intelligence de tout le monde, qu’on ne s’entête pas et qu’on rentre dans ce processus ouvert qui n’était pas non plus un acquis, car mêmes des hommes et des femmes expulsés peuvent présenter un projet. »
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- Ecoutez la déclaration à la presse de Nicolas Hulot
La déception des habitants
- 17 h 15 : La délégation intercomposantes a donné une brève conférence de presse devant la préfecture de Nantes, à l’issue d’une réunion de plus de deux heures avec la préfète de la région Pays-de-la-Loire, Nicole Klein, et le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot. Les lignes n’ont pas bougé et l’ultimatum du lundi 23 avril pour le rendu des formulaires simplifiés individuels a été maintenu, a déploré la délégation.
« Malheureusement, on a constaté que rien ne changeait et que depuis le début le gouvernement tenait la même ligne », a regretté un membre de la délégation.
« On a de nouveau présenté le projet de convention globale qu’on avait présenté vendredi, et on a rencontré un nouveau refus. On a demandé des explications mais on n’en a pas obtenu. Pourtant, c’est quelque chose qui existe juridiquement », a poursuivi un autre.
« Ils prétendent que cela pose un problème d’anonymat. Mais c’est nous-mêmes qui avons déclaré des occupantes et des occupants pour avoir droit à des procès dans le cadre des expulsions, et ça a été refusé, a rappelé le premier. L’anonymat est un faux problème. »
« Ce soir, nous allons faire un retour de la réunion lors de l’assemblée des usages, qu’on organise tous les deux jours en ce moment. On vous dira après ce qui en ressortira », a conclu le second.
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- Ecoutez la déclaration à la presse de la délégation intercomposantes de Notre-Dame-des-Landes
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- Ecoutez Marcel Thébault, agriculteur historique de la Zad de Notre-Dame-des-Landes
- A 17 h 15, la conférence de presse de la délégation intercomposantes devant la préfecture de Nantes. Crédit Laury-Anne Cholez (Reporterre)
- 15 h : À l’occasion des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, le Premier ministre, Édouard Philippe, a répondu à une question du député (Les Républicains — LR) de la Haute-Loire Jean-Pierre Vigier concernant l’expulsion de la Zad de Notre-Dame-des-Landes :
Le 17 janvier dernier, j’ai indiqué après avoir beaucoup consulté, écouté, quelle était la position du gouvernement concernant le très ancien projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. J’ai indiqué qu’il ne se ferait pas, que les terres qui avaient été réservées pour la construction devaient retrouver leur vocation agricole et que les occupants illégaux devaient avoir libéré les lieux. Et que si ce n’était pas le cas à la fin de la trêve hivernale, nous prendrions nos responsabilités.
À la fin de la trêve hivernale, il y a quelques jours, nous avons engagé, sous le commandement du directeur général de la gendarmerie nationale, sous le pilotage opérationnel permanent du ministre d’État, ministre de l’Intérieur, nous avons engagé une opération visant précisément à faire en sorte que les occupants illégaux soient expulsés.
Il ne vous a pas échappé, Monsieur le député, que cette opération a été réalisée et préparée — préparée puis réalisée — avec un très grand professionnalisme par la gendarmerie nationale. Et en coopération très étroite avec le Parquet, bien entendu, et avec l’ensemble des forces qui concourent à ce genre d’opération, je veux notamment saluer l’implication des pompiers, saluer l’implication de l’ensemble des personnels qui concourent à cette opération.
Nous avons, en trois jours, déconstruit vingt-neuf des habitations illégalement édifiées sur les parcelles en question. Ces vingt-neuf parcelles, après avoir été déconstruites, sont en train d’être déblayées. Ce qui prend du temps, car la masse de matières accumulées est considérable. Ce déblaiement, Monsieur le député, est indispensable si l’on veut que les terrains puissent reprendre, à terme, leur vocation agricole.
Nous avons indiqué, après avoir libéré l’ensemble et expulsé l’ensemble des occupants à l’est de la voie de la D81, nous avons indiqué que ceux des occupants illégaux qui, pensant peut-être que l’État agirait comme il avait si longtemps agi, Monsieur le député, c’est-à-dire qu’il ne respecterait pas les engagements qu’il prenait, nous avons indiqué à ces occupants qu’ils pouvaient, mais rapidement, rentrer dans la légalité. Ça veut dire quoi, rentrer dans la légalité, Monsieur le député ? Ça veut dire donner leur nom et donner leur identité, ça veut dire s’inscrire aux caisses de la Sécurité sociale, en l’occurrence la MSA s’ils veulent avoir un projet individuel...
[Huées.] Mais Monsieur Jacob, laissez-moi répondre ! Écoutez ! Parce que la question vous intéressait mais pas la réponse, Monsieur Jacob ! Eh bien je vais prendre mon temps pour vous répondre et vous verrez, ça se passera bien.
Je vais donc répondre au député qui m’a interrogé et qui lui a la politesse de m’écouter, je vous dis, Monsieur le député, et je vous le dis clairement, que ceux des occupants illégaux qui veulent entrer dans le droit ont peu de temps pour le faire. Et que s’ils choisissent de ne pas le faire, alors ils prendront leurs responsabilités, car entendez-moi bien, nous procéderons exactement comme j’ai indiqué au mois de janvier, les occupants illégaux quitteront les lieux car force doit rester à la loi et j’y tiens, Monsieur le député, autant que vous ! »
- Edouard Philippe répond à une question du député LR Jean-Pierre Vigier concernant l’évacuation de la Zad de Notre-Dame-des-Landes. Capture d’écran du direct de l’Assemblée nationale
- 14 h 30 : La délégation intercomposantes est arrivée à la préfecture. Elle compte huit personnes dont trois zadistes, selon un journaliste de Ouest-France. Parmi les associatifs présents s’y trouvent Cyril Bouligand, des Copains 44, Jean-Marie Dréan, des Naturalistes en lutte et des représentants de l’Acipa et de l’Adeca.
- La délégation compte huit personnes dont trois zadistes. Crédit Christophe Jaunet (Twitter)
- 13 h 25 : Un communiqué commun de soutien à la Zad signé de nombreuses organisations a été diffusé à l’approche de la réunion avec Nicolas Hulot, ce mercredi après-midi à 14 h 30 à la préfecture de Nantes.
ZAD de NDDL : appel pour une vraie sortie de crise !
Avant la reprise du dialogue avec la préfète de Loire-Atlantique, des organisations nationales, associations et collectifs appellent fermement le gouvernement à permettre une sortie de crise à la Zad de Notre-Dame-des-Landes.
La tentative d’expulsion des habitant-es de la Zad engagée la semaine dernière par le gouvernement s’est soldée par un échec cuisant et prévisible. La méthode forte employée, brutale et guerrière a blessé de nombreuses personnes, semé la révolte et relancé un conflit stérile. Nous répétons que la poursuite des expulsions serait dramatique et ferait risquer un nouveau Sivens.
L’afflux de soutien en un temps record sur ce territoire est le révélateur du profond attachement inter-générationnel à ce lieu devenu un symbole d’expérimentation et d’espoir, bien loin des caricatures grossières et hâtives que veulent en donner certains politiques et ministres.
Le gouvernement continue néanmoins de mettre le couteau sous la gorge aux habitants encore non expulsés, menace des espaces d’activités non encore détruits, en enjoignant les habitants à accepter avant le 23 avril 2018 un modèle de régularisation purement individuel, qui opérerait un tri inacceptable entre eux. Alors que sur la Zad, solidarité et dimension collective sont expérimentées chaque jour et sont un des piliers de projets de vie.
Une écoute honnête et réelle quant à cette dimension collective du projet porté pour l’avenir de la Zad est essentielle. Une place doit être laissée à ce titre à des activités qui ont un caractère agricole, mais aussi artisanales, culturelles, sociales, ainsi qu’à l’ensemble des habitats. C’est ce maillage d’activités qui fait la richesse de ce lieu, un espace rural vivant, un lieu expérimental à cultiver, une singularité à préserver.Alors que le mouvement d’occupation a accepté un nouveau rendez-vous avec la préfète le 18 avril, nous ne pouvons croire que le gouvernement s’enferme définitivement dans une logique martiale, en méprisant au passage le soutien large dont bénéficie l’expérience de la Zad, comme le week-end du 14-15 avril l’a largement montré, sans laisser une place réelle au dialogue.
Nous réaffirmons donc notre soutien au territoire de la Zad et demandons au gouvernement d’agir pour une véritable sortie de crise par le haut :
- En sortant de l’ultimatum du 23 avril pour permettre un dialogue de long terme en posant un calendrier aux échéances raisonnables et soutenables ;
- En retirant le dispositif militaire pour permettre des discussions apaisées ;
- En laissant la porte ouverte aux projets de prise en charge collective des terres de la ZAD par celles et ceux qui l’habitent.
Il s’agit aujourd’hui d’admettre, au niveau gouvernemental, que d’autres modèles de schémas sociétaux sont désirables et possibles, que des projets d’agriculture innovants sont à expérimenter et que la répression aveugle ne peut avoir de place dans une société équilibrée, démocratique et affichant sa volonté d’aller de l’avant.
Premiers signataires
Organisations nationales : 350.org France, Association HALEM, ATTAC, Amis de la Terre France, Amis de la Confédération Paysanne, CGT Vinci, Confédération Paysanne, Greenpeace, Ensemble !, Longo Maï, Forum Civique Européen, Réseau Sortir du Nucléaire, Solidaires, Sud-Rail, Sud-PTT.
Associations et collectifs locaux : Amis de la Terre 54, Association Chalonnaise pour la Transition Écologique, Association familiale laïque de Commercy, ATTAC 44, ATTAC 45, Barbara Glowcewski, chercheuse au CNRS et membre du collectif Défendre Habiter, Bouillons Terres d’Avenir, la CANVA, CNT Stics-13, Coordination CIGEO/BureStop (Asodedra, Burestop 55, Bure Zone Libre, Cedra 52, Eodra, Habitants vigilants de Gondrecourt-le-Château, MNE, Fédération MIRABEL Lorraine environnement), Collectif de permaculture et d’éducation populaire de la Somme, Collectif climat pays d’Aix, Collectif pour la sauvegarde des zones humides du Testet, Comité de soutien NDDL du 72, Comité de soutien NDDL de Loches (37), Comité de soutien de la presqu’île Guérandaise, Comité de soutien NDDL Plateau de Saclay, Comité de soutien NDDL de Châlon-sur-Saône, Comité de soutien NDDL du Nord, Comité de soutien NDDL du Pays de Retz, Comité de soutien NDDL Saint-Jean de Boiseau Le Pellerin, Comité de soutien NDDL Nord 79, Comité NDDL du Comminges, Comité de soutien bigouden de NDDL, Christophe Laurens, du collectif Défendre Habiter, CSDN 79, Ende Gelände Paris, Loïc Prud’homme et Mathilde Panot, députés de la France Insoumise, Les Faucheurs Volontaires d’OGM, Mathilde Villeneuve, co-directrice des Laboratoire d’Aubervilliers, Mouvement ECOLO, Précaires Solidaires 21, Réseau Stop Précarité, Sang pour Sans (Champigny sur Marne), Sortir du Nucléaire 72, Stop-EPR ni à Penly ni ailleurs !, Vivre et agir en Maurienne.
- Chantier collectif de maraîchage aux Rouges et noirs, ce mercredi à partir de 14 h. Crédit Zone à défendre (Twitter)
- 12 h 30 : D’après Street Zad Actionmédic, le courant a été rétabli, mais les gendarmes ont sectionné l’alimentation en eau. Des réparations sont en cours. Les gendarmes mobiles quittent la Grée, le Gourbi et les Fosses noires — où se trouvent toujours des pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig) — pour se positionner devant les Vraies rouges avec des engins de chantier pour enlever les barricades.
- « Courant remis, mais les gendarmes ont coupé notre alimentation en eau, on répare ». Crédit Street Zad Actionmédic (Twitter)
- 12 h 15 : L’avion de Nicolas Hulot est attendu vers 12 h 30 à l’aéroport de Nantes Atlantique, selon un journaliste de France bleu Loire-Océan. Des manifestants, principalement des riverains, l’attendent pour protester contre l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Le comité d'accueil scande "Hulot démission". En attendant l'arrivée du ministre à #Nantes. pic.twitter.com/aOxdlHvySQ
— Antoine Denéchère (@AntoineDen) 18 avril 2018
Le comité d’accueil scande« Hulot démission ». Crédit Antoine Denéchère (Twitter)
- 11 h 30 : Enedis est venu vérifier la sécurité du rétablissement de l’électricité à la ferme de la Grée, sur la Zad de Notre-Dame-des-Landes, d’après le fil d’actualité du site d’information de la Zad. Les forces de l’ordre étaient présentes en nombre pour l’escorter, qui ont encerclé la ferme : « Plusieurs centaines de gendarmes mobilisés, deux blindés, le GIGN, une équipe cynophile, les drones... » L’électricité a de nouveau été coupée.
- A 10 h, déploiement de gendarmes mobiles à la Gréé avant le passage d’Enedis. Crédit Véronique Rebeyrotte (Twitter)
- 10 h : Nicolas Hulot présent à la réunion de la préfète et d’une délégation de zadistes et d’opposants au projet d’aéroport, ce mercredi 18 avril à 14 h 30 à la préfecture de Nantes.
La préfète des Pays de la Loire, Nicole Klein, et le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, rencontreront ce mercredi 18 avril une délégation d’occupants de la Zad de Notre-Dame-des-Landes et les représentants d’associations anti-aéroport dans l’espoir de trouver une « porte de sortie » au conflit, après plus d’une semaine d’opérations de gendarmerie sur le site. La rencontre se tiendra à 14 h 30 en préfecture, à Nantes, a annoncé mardi Nicole Klein à l’AFP.
Il s’agira pour la représentante de l’Etat de « rappeler les conditions de projets agricoles sur la zone », où l’agriculture doit répondre « aux mêmes règles » qu’ailleurs : adhérer à la mutualité sociale agricole, « payer son eau et son électricité, laisser les chemins accessibles à tous ». « Il n’y a pas de zone de non-droit », a répété la préfète.
L’Etat, qui a donné aux zadistes jusqu’au 23 avril pour se régulariser, à travers un formulaire simplifié n’ayant « pas de valeur juridique » mais permettant de « savoir le nom de la personne, où elle veut s’installer, ce qu’elle veut faire », restera intangible sur ce nouveau délai, a fait savoir la préfète de région. « Je ne préjuge rien de la réunion de demain. S’ils viennent pour me dire “on ne donnera pas nos noms”, s’ils ne répondent pas a minima à cette demande, le président de la République a été très clair, il y aura de nouveau des expulsions », a-t-elle assuré mardi. S’ils ont répondu favorablement à l’invitation de la préfète, les occupants estiment que « cet ultimatum du 23, qui est un temps très très court [...] ressemble plus à un couperet » qu’à « des conditions pour un véritable dialogue ».
Nicolas Hulot doit rencontrer également les représentants du monde agricole du département et des élus locaux du territoire, selon la préfecture.
- Source : L’Obs
- Photos
. Nicolas Hulot dans son bureau du ministère de la Transition écologique et solidaire. © Fanny Dollberg/Reporterre
. A 10 h, déploiement de gendarmes mobiles à la Gréé avant le passage d’Enedis. Crédit Véronique Rebeyrotte (Twitter)
. Vidéo : Le comité d’accueil scande« Hulot démission ». Crédit Antoine Denéchère (Twitter)
. « Courant remis, mais les gendarmes ont coupé notre alimentation en eau, on répare ». Crédit Street Zad Actionmédic (Twitter)
. Chantier collectif de maraîchage aux Rouges et noirs, ce mercredi à partir de 14 h. Crédit Zone à défendre (Twitter)
. La délégation compte huit personnes dont trois zadistes. Crédit Christophe Jaunet (Twitter)
. Edouard Philippe répond à une question du député LR Jean-Pierre Vigier concernant l’évacuation de la Zad de Notre-Dame-des-Landes. Capture d’écran du direct de l’Assemblée nationale
. A 17 h 15, la conférence de presse de la délégation intercomposantes devant la préfecture de Nantes. Crédit Laury-Anne Cholez (Reporterre)
. Des sympathisants à Notre-Dame-des-Landes présents en soutien devant la préfecture. Crédit Laury-Anne Cholez (Reporterre)