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En brefÉconomie

70 % des jeunes prêts à refuser de travailler pour une entreprise polluante

L’usine de pâte à papier Fibre excellence à Tarascon (Bouches-du-Rhône) en 2018.

Les entreprises polluantes pourraient-elles se retrouver à court de salariés ? Selon un sondage de Harris Interarctive commandé par le collectif Pour un réveil écologique, 70 % des jeunes de 18 à 30 ans — toutes catégories sociales confondues — seraient prêts à renoncer à une offre d’emploi si l’employeur ne prend pas en compte les enjeux environnementaux.

C’est 5 points de plus que lors du dernier sondage réalisé par le collectif en mars 2022. Un jeune sur six déclare également être prêt à déserter son emploi si son employer n’accorde pas assez d’importance à l’écologie. Les commanditaires de ce sondage voient dans ses résultats « un message politique fort en termes d’engagement de la jeunesse sur ces sujets ».

Début septembre, le sociologue Laurent Lardeux observait dans nos colonnes que les jeunes activistes climatiques étaient passés dans une phase « plus offensive » au cours des deux dernières années. La multiplication et l’intensification visible des catastrophes climatiques, expliquait-il, contribue à leur désir d’engagement, qui passe majoritairement par la « résistance civile » et les actions non violentes.

« Sabotage depuis l’intérieur »

Ce sondage est publié au lendemain du lancement, par le collectif Vous n’êtes pas seuls, d’une campagne « de sabotage depuis l’intérieur » des entreprises participant au méga projet pétrolier Eacop.

Le collectif invite les salariés de TotalÉnergies et de ses partenaires clés (Crédit Agricole, Amundi, BlackRock, Bolloré Logistic, Goldman Sachs…) à « désarmer » ces multinationales en les désertant, ou bien en y jouant le rôle « d’infiltré », bâclant son travail et divulguant des informations stratégiques sur leurs activités.

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