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Transports

Comment trouver un train malgré la grève

Les TGV sont les plus touchés par la grève : il est encore possible de voyager avec le réseau Intercités ou via le réseau TER.

Seulement 2 TGV sur 5 circuleront pendant les fêtes, pour cause de grève des contrôleurs SNCF. Mais il est possible d’opter pour le réseau Intercités et les TER.

Vous aviez prévu de prendre le train pour les fêtes de Noël, mais votre trajet vient d’être annulé ? Il peut y avoir un moyen de tout de même vous déplacer. Le mouvement social des contrôleurs de la SNCF, qui réclament une meilleure reconnaissance de la spécificité de ce métier, touche essentiellement les lignes à grande vitesse : deux TGV sur cinq sont supprimés. Cela signifie qu’il est encore possible de voyager en train, avec le réseau Intercités – qui est, au passage, le plus vaste réseau ferroviaire de France — ou bien via le réseau TER.

Comment voyager par Intercités : le guide

Le site de la SNCF ne facilite pas l’accès à ces informations. Quand on arrive sur sa page d’accueil, il est impossible d’indiquer le type de train que l’on souhaite emprunter. Ce sont les lignes à grande vitesse (TGV et Ouigo) qui apparaissent par défaut. Pour trouver les itinéraires des réseaux intercités et régionaux, il faut se rendre sur cette page. Ce n’est qu’alors que l’on peut choisir de ne voyager que par trains « Intercités ». Il ne faut pas oublier de décocher les cases des trains à grande vitesse avant d’effectuer sa recherche pour, enfin, accéder à toutes les possibilités d’itinéraire.

Une formule plus souple, mais des trajets plus longs

L’avantage, c’est que les billets sont pour la plupart achetables à la dernière minute. Sauf quelques exceptions de lignes Intercités qui demandent une réservation obligatoire (avec places numérotées) comme Béziers-Clermont-Ferrand, Nantes-Bordeaux ou encore Toulouse-Hendaye, les TER et la majorité des trains Intercités, de Paris à Limoges, de Bordeaux à Marseille ou encore de Nantes à Lyon, peuvent être pris sur place. Il est également possible, pour les Intercités, de réserver sa place et de bénéficier ainsi d’une place assise. Attention toutefois : ces trains risquent d’être bondés, et nombre d’entre eux sont déjà affichés complets.

Lire aussi : Retour du TER Grenoble-Gap : « Quelle joie de revoir le train ! »

Concernant la vitesse du trajet, il y aura certes, selon les destinations, plus de changements et les trains seront moins rapides. Avec un Intercité, le trajet Bordeaux-Nantes s’effectue sans réservation en quatre heures, mais pour aller jusqu’à Paris, il faudra prendre un TER jusqu’à Limoges puis un train Intercités (environ sept heures de trajet en tout). L’occasion de se plonger dans l’un des ouvrages conseillés dans la sélection culturelle de la rédaction de Reporterre, ou bien de trouver le sommeil. Car il est aussi possible de voyager la nuit entre Paris et Briançon, Nice, Albi, Cerbère ou encore Hendaye.

Un réseau ferroviaire en mauvaise santé

Pouvoir trouver une solution alternative aux TGV ne saurait faire oublier les raisons profondes de la grève et du malaise à la SNCF. Depuis des années, le réseau ferroviaire est mal entretenu, comme nous l’avions montré dans une grande enquête en 2018. Depuis, les choses se sont peu améliorées : le sous-investissement fragilise l’entretien des voies, et le gouvernement choisit d’investir dans de nouvelles lignes TGV, à l’intérêt discutable et au coût écologique majeur, plutôt que de soutenir les « trains du quotidien ».

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