Média indépendant, en accès libre pour tous, sans publicité, financé par les dons de ses lecteurs

En brefPolitique

Coronavirus : le plan de transformation écologique et sociale rejeté au Parlement

Actualisation - Lundi 23 mars, 9h45 - Le Parlement a définitivement adopté, dimanche 22 mars, des mesures instaurant un état d’urgence sanitaire pour deux mois. La loi a été publiée, dès ce lundi matin, au Journal officiel. En revanche, l’amendement destiné à intégrer au projet de loi un « Grand plan de relance et de transformation de notre société en faveur du climat, de la biodiversité et de la justice sociale » a été rejeté samedi soir. « Nous continuerons, en transpartisan, à tenter de convaincre le gouvernement que les acteurs & citoyens sont prêts à préparer une grande transformation de notre société », a réagi le député Matthieu Orphelin, sur son compte Twitter.


  • Vendredi 20 mars

Coronavirus : des députés proposent un plan de transformation écologique et sociale

Le Sénat a adopté en première lecture, dans la nuit du jeudi 19 au vendredi 20 mars, le projet de loi permettant l’instauration d’un état d’urgence sanitaire face à l’épidémie de Covid-19. Le texte autorise notamment des mesures de soutien aux entreprises par ordonnance et acte le report du second tour des municipales « au plus tard en juin ».

Ce projet de loi est examiné, ce vendredi par l’Assemblée nationale. Dans ce cadre, 35 députés d’étiquettes différentes, dont Matthieu Orphelin (ex-LREM), déposent aujourd’hui un amendement destiné à intégrer au projet de loi un « Grand plan de relance et de transformation de notre société en faveur du climat, de la biodiversité et de la justice sociale ».

« Des grandes crises peuvent naître de grandes avancées, écrit sur Twitter le député de la première circonscription du Maine-et-Loire. Avec 35 collègues de différents partis, nous proposons de coupler la relance économique à une transformation de notre société en faveur du climat, de la biodiversité, de la santé et de la justice sociale. »

Ce plan viserait notamment « à définir les réformes et les moyens financiers nécessaires pour respecter les budgets carbone 2019-2023 et 2024-2028, tant dans le secteur public que dans le secteur privé », est-il écrit dans le texte présentant l’amendement. Ce plan préciserait « également les réformes et les moyens nécessaires pour respecter les objectifs de découplage progressif entre la croissance et la consommation de matières premières », fixés par la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, adoptée en 2015.

Dès la promulgation de la loi, une « large concertation » de six mois se tiendrait pour élaborer ce « grand plan de relance et de transformation de notre société en faveur du climat, de la biodiversité et de la justice sociale ». Les citoyens seraient associés à son élaboration et à son suivi.

Pour les députés qui défendent cet amendement, le plan de transformation doit notamment permettre de :

  • « Restructurer le tissu industriel et agricole français et européen, pour notamment réduire l’étalement des chaines de valeur ainsi que pour mieux réglementer les méthodes de production et d’échange des biens et des services consommés, notamment dans l’optique de diminuer leurs impacts environnemental et social » ;
  • « Engager un investissement massif dans les infrastructures de transport durable, d’énergie et dans la rénonvation énergétique des bâtiments publics et privés, mais aussi pour l’agriculture et l’adaptation aux changements climatiques » ;
  • « Moderniser notre démocratie pour l’adapter aux situations de crises latentes que sont les changements climatiques et la perte de biodiversité » ;
  • « Redonner aux secteurs de la recherche et de l’innovation, et plus généralement à la science, les moyens de nourrir le progrès écologique et social » ;
  • « Redonner à notre système de santé et de sécurité sociale les ressources nécessaires pour assurer la sécurité sanitaire et garantir la dignité à l’ensemble de nos concitoyens, partout sur le territoire, et à l’échelle européenne » ;
  • « Engager une refonte de certaines règles budgétaires, adapter nos politiques économiques et monétaires, et moderniser nos indicateurs statistiques et comptables » ;
  • « Développer les leviers culturels de communication et de sensibilisation du public via la publicité, l’art et l’éducation, afin d’accompagner la population dans cette transformation indispensable. »

Puisque vous êtes ici…
… nous avons une faveur à vous demander. La crise écologique ne bénéficie pas d’une couverture médiatique à la hauteur de son ampleur, de sa gravité, et de son urgence. Reporterre s’est donné pour mission d’informer et d’alerter sur cet enjeu qui conditionne, selon nous, tous les autres enjeux au XXIe siècle. Pour cela, le journal produit chaque jour, grâce à une équipe de journalistes professionnels, des articles, des reportages et des enquêtes en lien avec la crise environnementale et sociale. Contrairement à de nombreux médias, Reporterre est totalement indépendant : géré par une association à but non lucratif, le journal n’a ni propriétaire ni actionnaire. Personne ne nous dicte ce que nous devons publier, et nous sommes insensibles aux pressions. Reporterre ne diffuse aucune publicité ; ainsi, nous n’avons pas à plaire à des annonceurs et nous n’incitons pas nos lecteurs à la surconsommation. Cela nous permet d’être totalement libres de nos choix éditoriaux. Tous les articles du journal sont en libre accès, car nous considérons que l’information doit être accessible à tous, sans condition de ressources. Tout cela, nous le faisons car nous pensons qu’une information fiable et transparente sur la crise environnementale et sociale est une partie de la solution.
Vous comprenez donc sans doute pourquoi nous sollicitons votre soutien. Il n’y a jamais eu autant de monde à lire Reporterre, et de plus en plus de lecteurs soutiennent le journal, mais nos revenus ne sont toutefois pas assurés. Si toutes les personnes qui lisent et apprécient nos articles contribuent financièrement, la vie du journal sera pérennisée. Même pour 1 €, vous pouvez soutenir Reporterre — et cela ne prend qu’une minute, ici. Merci.

Alors que les alertes sur le front de l’environnement continuent en ce mois de septembre, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les derniers mois de 2023 comporteront de nombreuses avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.

Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela. Allez-vous nous soutenir cette année ?

Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre n’a pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.

Avec votre soutien, nous continuerons à rendre les articles de Reporterre ouverts et gratuits, pour que tout le monde puisse les lire. Ainsi, davantage de personnes peuvent prendre conscience de l’urgence environnementale qui pèse sur la population, et agir. Ensemble, nous pouvons exiger mieux des puissants, et lutter pour la démocratie.

Quel que soit le montant que vous donnez, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission d’information pour les années à venir. Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel, à partir de seulement 1€. Cela prend moins de deux minutes, et vous aurez chaque mois un impact fort en faveur d’un journalisme indépendant dédié à l’écologie. Merci.

Soutenir Reporterre

📨 S’abonner gratuitement aux lettres d’info

Abonnez-vous en moins d'une minute pour recevoir gratuitement par e-mail, au choix tous les jours ou toutes les semaines, une sélection des articles publiés par Reporterre.

S’abonner
Fermer Précedent Suivant

legende