Média indépendant, en accès libre pour tous, sans publicité, financé par les dons de ses lecteurs

En brefTransports

Des syndicats européens demandent la transition du secteur de l’aviation

Les syndicats britannique Public and commercial services union (PCS) et espagnol Confederación Sindical de Comisiones Obreras (CO) s’associent avec le réseau mondial d’organisations Stay Grounded Rester sur terre »], pour exiger une « transition juste » du secteur de l’aviation civile. Ils présentent lundi 8 février un document présentant leurs recommandations.

Le domaine de l’aviation est connu pour être particulièrement polluant : d’après Stay Grounded, il représente 5,9 % de tout le réchauffement climatique d’origine humaine, en incluant les émissions de CO2 mais aussi l’effet des traînées de condensation derrière les avions.

Les avions provoquent également une pollution de l’air aux particules fines, notamment celles liées aux oxydes d’azote (NOx). Pourtant, seule une partie privilégiée des citoyens est responsable de ces pollutions : plus de 80 % de la population mondiale n’a jamais mis les pieds dans un avion. Stay Grounded et les deux syndicats évoquent donc l’intérêt qu’aurait une taxe sur les voyageurs fréquents.

Les trois organisations affirment que les aides publiques, donc payées par les contribuables, accordées au secteur, n’ont plus de sens. Elles plaident pour la création de fonds destinés à assurer une garantie d’emploi et une transition juste pour les travailleurs, en s’appuyant sur leurs compétences et le lieu de leur activité. Les employés des compagnies aériennes pourraient par exemple se rediriger vers le secteur du ferroviaire.

En Suisse, en raison de la réduction du trafic aérien due à la pandémie de Covid-19, des pilotes d’avions se sont déjà reconvertis en conducteurs de train. En France, un collectif d’étudiants du secteur de l’aéronautique a signé en mai 2020 une tribune réclamant des transformations de l’industrie.

  • Source : Reporterre
  • Photo : Wikipedia (CC)

Alors que les alertes sur le front de l’environnement se multiplient, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les dernières semaines de 2023 comporteront des avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.

Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela.

Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre ne dispose pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.

Avec votre soutien, nous continuerons à rendre les articles de Reporterre ouverts et gratuits, pour que tout le monde puisse les lire. Ainsi, davantage de personnes peuvent prendre conscience de l’urgence environnementale qui pèse sur la population, et agir. Ensemble, nous pouvons exiger mieux des puissants, et lutter pour la démocratie.

Quel que soit le montant que vous donnez, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission d’information pour les années à venir. Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel, à partir de seulement 1 €. Cela prend moins de deux minutes, et vous aurez chaque mois un impact fort en faveur d’un journalisme indépendant dédié à l’écologie. Merci.

Soutenir Reporterre

Abonnez-vous à la lettre d’info de Reporterre
Fermer Précedent Suivant

legende