Deux associations portent plainte contre le projet éolien en baie de Saint-Brieuc

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Énergie Eau et rivièresLes associations environnementales Gardez les caps et Sea Shepherd France ont annoncé mardi 8 février avoir porté plainte devant la Commission européenne contre le projet d’installation d’éoliennes offshore en baie de Saint-Brieuc. Elles expliquent avoir relevé plusieurs infractions au droit de l’Union Européenne : pollutions marines, absence d’évaluation environnementale préalable, destruction d’espèces… « L’objectif de développement des énergies renouvelables ne peut pas primer sur la protection du vivant », estiment les associations dans un communiqué.
« C’est un véritable écocide »
Situé à seulement 460 mètres d’un site Natura 2000, ce projet de parc éolien marin lancé par le gouvernement en 2011 et porté par l’industriel espagnol Iberdrola est fortement contesté par les écologistes et les pêcheurs. Ces derniers craignent que les nuisances liées aux travaux et au fonctionnement des éoliennes ne détruisent la biodiversité exceptionnelle du lieu. Fait rare : l’association Sea Shepherd, habituellement très critique envers l’industrie halieutique, s’est elle aussi ralliée à leur cause. Elle dénonce un « véritable écocide ».
Le parc éolien marin de la baie de Saint-Brieuc doit jouer un rôle majeur dans la stratégie énergétique française. D’ici 2030, le gouvernement espère augmenter de 25 à 40 % la part du renouvelable dans le mix énergétique. Dans leur dernier baromètre annuel, l’Observatoire des énergies renouvelables (Observ’ER) et l’Agence de la transition écologique (Ademe) insistaient sur l’importance de l’éolien marin pour que la France atteigne ses objectifs de neutralité carbone. Seize parcs sont aujourd’hui installés, en cours de développement ou à l’étude.