EDF confirme que la centrale de Fessenheim fermera fin 2018

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NucléaireC’est discrètement qu’EDF indique sur un de ses sites internet que Fessenheim fermera fin 2018. Confirmant des propos antérieurs tenus devant les travailleurs de la centrale alsacienne, et qu’avait révélés Reporterre.
- Vendredi 8 décembre 2017 — EDF fermera Fessenheim fin 2018 : c’est ce qu’annonce le groupe discrètement, au détour d’un site internet indiquant le statut de ses différents réacteurs, comme l’a constaté Boursier.com.
Sur le site d’EDF, l’énergéticien indique que la production du réacteur de Fessenheim 1 sera nulle à partir du 1 janvier 2019. EDF lie cette fermeture à l’ouverture de l’EPR de Flamanville, mais c’est la première fois que Fessenheim est directement impliqué. Pas à pas, dans le bras de fer avec le gouvernement, la fermeture de Fessenheim se précise. En septembre, Reporterre avait révélé (voir ci-dessus) que le directeur de la production d’EDF avait annoncé cette fermeture fin 2018.

- Article publié le 11 novembre 2017
Le sort des deux réacteurs nucléaires de Fessenheim, en Alsace, est maintenant scellé : ils seront placés à l’arrêt définitif entre la fin 2018 et avril 2019. C’est ce qu’a annoncé Philippe Sasseigne, directeur de la production nucléaire d’EDF le 10 novembre. Il l’a fait lors d’une réunion tenue à la salle des fêtes de Fessenheim, devant les salariés de la centrale, et alors que des forces de l’ordre avaient été déployées dans le village.
Selon un syndicaliste qui a transmis ces informations à Gabriel Weisser, un habitant qui a prévenu Reporterre, l’annonce a fait « l’effet d’une douche froide » sur les travailleurs, à qui la direction d’EDF avait toujours assuré que la centrale ne fermerait pas. Un représentant du préfet était par ailleurs présent et aurait rencontré des élus locaux.
800 salariés d’EDF travaillent sur les deux réacteurs, ainsi qu’environ 400 personnels des entreprises sous-traitantes. A terme, aurait indiqué M. Sasseigne, il restera moins de cent salariés, pour mettre en oeuvre le démantèlement des réacteurs. Mais dès avril 2019, l’effectif sur la centrale serait réduit d’un tiers.
Le réacteur n° 2 est à l’arrêt depuis avril 2016, en raison d’une anomalie détectée sur un générateur de vapeur présentant une irrégularité de fabrication à l’usine Areva du Creusot (Saône-et-Loire). Le réacteur n°1 a été remis en marche en septembre dernier, après un arrêt pour maintenance.
Pour M. Weisser, qui a été candidat France insoumise dans la circonscription où se trouve Fessenheim lors des dernières législatives, « il faut maintenant parler de la suite et assurer une bonne transition sur les sites nucléaires ».