Élisabeth Borne est nommée ministre de la Transition écologique

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PolitiqueL’Élysée a annoncé mardi 16 juillet vers 23 h que la ministre des Transports, Élisabeth Borne, remplaçait François de Rugy au ministère de la Transition écologique et solidaire. La passation de pouvoirs aura lieu ce mercredi 17 juillet, après le Conseil des ministres, à 14 h. « Déterminée à poursuivre ce combat essentiel qu’est la transition écologique et solidaire », a-t-elle tweeté.
La confiance que m'accordent le Président de la République et le Premier ministre est un immense honneur. Déterminée à poursuivre ce combat essentiel qu'est la transition écologique et solidaire. Au travail dès demain, avec @brunepoirson et @EmmWargon ! @Min_Ecologie
— Elisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) 16 juillet 2019
Ministre des Transports depuis mai 2017, Élisabeth Borne n’aura pas à quitter son poste pour prendre celui de ministre de l’Écologie : elle va cumuler les deux. Elle a toutefois perdu au passage le titre de ministre d’État, qu’avaient ses prédécesseurs François de Rugy et Nicolas Hulot. Un changement que regrettent nombre d’écologistes, comme Samuel Leré, de la Fondation Nicolas Hulot : « Comme elle n’est pas ministre d’État, elle n’aura le droit qu’à 8 conseillers dans son cabinet, en sachant qu’elle en avait déjà 8 rien que sur les transports, comment pourra-t-elle être efficace avec un équipe aussi restreinte ? » s’est-il interrogé sur Twitter.
Pour Anne Bringault, du Réseau Action Climat, « l’acte II et l’urgence climatique, c’était donc du greenwashing » : « Emmanuel Macron et Édouard Philippe remplacent un ministre d’État ET une ministre des transports par une seule ministre “normale” », a-t-elle écrit sur le réseau social.
.@EmmanuelMacron et @EPhilippePM remplacent un ministre d’État ET une ministre des transports par une seule ministre "normale".
L'acte 2 et l'urgence climatique, c'était donc du greenwashing !
Irresponsable alors que le dérèglement #climatique est déjà làhttps://t.co/tCS2km0yTF— Anne Bringault (@AnneBringault) 17 juillet 2019
Directrice de 2015 et 2017 de la RATP, Élisabeth Borne n’apparaissait pas dans la liste des favoris à la succession de François de Rugy. Emmanuel Macron et Édouard Philippe ont semble-t-il privilégié une ministre « bonne élève », qui avait déjà été passée au scanner par la Haute Autorité de la vie publique (HATVP).
Comme ministre des Transports, Élisabeth Borne a notamment œuvré à la réforme de la SNCF avant d’élaborer la loi d’orientation des mobilités (LOM), qui doit revenir en nouvelle lecture à la rentrée à l’Assemblée et au Sénat. « Une ministre des Transports qui a accompagné le déclin des petites lignes et la réduction du fret ferroviaire, a dénoncé Julien Bayou, porte-parole d’Europe Écologie - Les Verts. Encore le décalage entre les discours et les actes. »
- Source : Reporterre.
- Photo : Aron Urb sur Flickr.