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En brefPêche

En France, la moitié des poissons pêchés provient de populations exploitées durablement

« En 2019, 49 % des volumes de poissons pêchés en France métropolitaine sont issus de populations exploitées durablement » – c’est à dire qui ont le temps de se régénérer — a annoncé l’Institut français de l’exploitation de la mer (Ifremer) dans son bilan annuel, ce vendredi 31 janvier. En 2000, seuls 15 % des volumes pêchés étaient exploités durablement.

Selon ce bilan, la tendance s’est considérablement améliorée depuis 20 ans, même si la surpêche touche encore plus d’un quart des populations. « On peut se féliciter que certaines populations soient aujourd’hui en meilleur état écologique, grâce aux progrès des connaissances en biologie et en écologie des populations, à l’adoption de quotas qui accélèrent leur renouvellement et ajustent les capacités de pêche aux ressources disponibles, grâce aussi aux collaborations que nous entretenons avec les pêcheurs et à l’utilisation d’outils de pêche intelligents, plus sélectifs, souligne François Houllier, président-directeur général de l’Ifremer, avant de préciser :

Mais il ne faut ni crier eurêka ni baisser la garde scientifique. En Méditerranée, comme dans certaines autres zones, la situation reste préoccupante. Nous devons donc poursuivre nos recherches et nos partenariats avec les pêcheurs et l’ensemble des parties prenantes pour une gestion plus durable des ressources des océans »

La surpêche touche encore 26 % des populations

Mais la surpêche touche encore 26 % des populations, et 2 % sont considérées comme « effondrées » parmi lesquelles le cabillaud en mer Celtique. Côté Méditerranée, la situation reste préoccupante, malgré la reconstitution de la population du thon rouge.

Parmi les espèces menacées par la surpêche, selon le diagnostic 2019 sur les ressources halieutiques débarquées par la pêche française métropolitaine, on trouve le Chinchard en Atlantique, le Merlan en mer du Nord-Manche Est, le Maquereau en Atlantique, la Sardine dans le Gofle de Gascogne et l’Eglefin en mer Celtique.

Parmi celles en bon état, on trouve le merlu de l’Atlantique nord, la Coquille Saint Jacques (de la baie de Saint-Brieuc), l’araignée de Manche Ouest ou le lieu noir de mer du Nord – Ouest Écosse. Pour ces populations, la pression de pêche et la biomasse sont estimées être compatibles avec l’objectif de rendement maximal durable.

  • Source : Bilan de l’Ifremer
  • Photo : © Ifremer - Olivier Dugornay

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