La nouvelle a suscité l’indignation. Alors que se tenait mardi 26 mai 2020 l’assemblée générale des actionnaires d’Air France-KLM, Le directeur du groupe, Benjamin Smith, a bénéficié d’une prime bonus colossale. Près de 800.000 euros pour l’exercice 2019.
Dans cette vidéo de l’assemblée générale, Isabelle Bouillot, présidente du comité des rémunérations du conseil d’administration, déclare : « Pour notre directeur général, conformément aux décisions prises par le conseil en 2018, sa rémunération [pour l’exercice] 2019 est constituée des éléments suivants : une rémunération fixe de 900.000 euros ; une rémunération variable annuelle, fixée par le conseil à 768 456 euros, représentant 85,4 % de sa part fixe. Soit un taux d’atteinte des critères de performance de 70 % ; une rémunération variable de long terme lui a été attribuée en 2019 pour un montant de deux millions d’euros. »
L’Etat français, actionnaire d’Air France-KLM, a voté en faveur du bonus de Benjamin Smith.
Les actionnaires ont voté à 80 % en faveur de cette prime. L’État français qui est l’un des premiers actionnaires, avec environ 14 % des parts a aussi voté en faveur du bonus. Cette délibération interroge car, dans le même temps, Air France-KLM va bénéficier d’un prêt exceptionnel de sept milliards d’euros de la part de la France, et de deux à quatre milliards de la part des Pays-Bas. Les Pays-Bas n’ont d’ailleurs pas voté en faveur de ce bonus.
« Il y a des limites à la décence ou à l’indécence », s’est indignée la sénatrice (UDI) Nathalie Goulet, évoquant, outre l’aide de l’Etat à Air France, les licenciements envisagés dans la compagnie.
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