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En brefAgriculture

Grippe aviaire : des éleveurs en plein air alertent le ministère

« Nous allons pourtant disparaître, contraints par des mesures biosécuritaires inopérantes et inadaptées à nos modèles. » Voici le cri des éleveurs de volailles en plein air des collectifs Sauve qui poule adressé le 18 octobre au ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau. Face à l’épidémie de grippe aviaire, ces éleveurs et éleveuses refusent de claustrer leurs volailles comme l’exige la réglementation, car cela contrevient au mode d’élevage alternatif qu’ils ont choisi, expliquent-ils.

Récemment, Reporterre a rencontré des membres du collectif Sauve qui poule Poitou, en Vendée. Nous étions revenus en détail sur leur argumentaire anti-claustration : pour eux, il s’agit avant tout d’une question de bien-être et de santé animale. Ils estiment aussi que leur mode d’élevage autarcique est moins contaminateur que les élevages industriels, où les nombreux intervenants extérieurs peuvent apporter la maladie. Par ailleurs, ils s’indignent que « des produits continuent d’être estampillés bio, plein air, alors qu’en réalité ces volailles ont été enfermées toute leur vie ».

Dans leur lettre adressée au ministre de l’Agriculture, les membres des collectifs Sauve qui poule présentent leur feuille de route avec le soutien de la Confédération paysanne, du Mouvement de défense des exploitants familiaux (Modef) et des réseaux Amap [1]. Ils réclament notamment un cadre réglementaire adapté à leur mode d’élevage, ainsi que la prise en charge par l’État de tous les frais relatifs aux analyses effectuées afin de détecter la maladie sur les animaux.

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