JO 2024 : garde à vue prolongée pour les défenseurs des jardins d’Aubervilliers

Au total, huit activistes ont été placés en garde à vue à la suite de l'action aux jardins ouvriers d'Aubervilliers, le 3 février 2022. - © NnoMan Cadoret/Reporterre
Au total, huit activistes ont été placés en garde à vue à la suite de l'action aux jardins ouvriers d'Aubervilliers, le 3 février 2022. - © NnoMan Cadoret/Reporterre
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Libertés JO 2024La garde à vue de sept opposants au projet de construction de la piscine olympique d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) a été reconduite, jeudi 3 février. Une seule militante a été libérée la veille, dans la soirée. Ces activistes avaient été interpellés le 2 février par les forces de l’ordre pour avoir bloqué pacifiquement, pendant deux heures, le chantier de la piscine olympique d’Aubervilliers, prévue pour les Jeux olympiques (JO) de Paris 2024. Leur garde à vue, débutée il y a plus de 24 heures, pourrait être prolongée jusqu’à vendredi 4 février au matin, selon une source proche du dossier. Les motifs de leur garde à vue ? « Attroupement après sommation, opposition par violence ou voie de fait à la tenue de travaux publics, et organisation d’une manifestation non déclarée », indique-t-on à Reporterre.
La veille, mercredi 2 février, les activistes interpellés — sur la vingtaine de manifestants — s’étaient enchaînés à une centrale à béton à l’aide de cadenas de vélos. Ils souhaitaient dénoncer l’artificialisation des jardins ouvriers des Vertus, l’un des derniers îlots de verdure de la région. Une piscine olympique et un solarium doivent y être construits dans le cadre des JO de Paris. Les salades, tomates et arbres qui y poussaient avaient déjà été rasés en septembre. La bétonisation du lieu devait avoir lieu dans les prochains jours, condamnant définitivement ces terres à l’infertilité. L’interpellation des activistes, le 2 février, a été musclée. Certains ont été traînés à bout de bras dans la boue afin de libérer le chantier.
Une mobilisation de soutien a été organisée, le 3 février à 11 heures, devant le commissariat d’Aubervilliers.