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L’Australie combat les chats en surnombre avec des systèmes robotiques

Pour éradiquer les espèces invasives qui menacent la faune locale, le gouvernement australien emploie les gros moyens technologiques : introduction de virus, emploi de pesticides à large échelle, robots-tueurs…

Cette politique musclée a commencé dans les années 1950 avec l’extermination des lapins. Pour faire face aux deux millions de lapins du pays, le gouvernement fédéral avait introduit le virus de la myxomatose. En deux ans, la population lapine avait chuté de 90 %. Et depuis, le gouvernement réintroduit régulièrement le virus, la dernière fois fin 2017, de manière à éliminer les populations devenues résistantes.

Autre problème : les carpes. Là encore, l’Australie répond à la surpopulation par l’introduction d’un virus. Fin 2018, l’herpès sera répandu dans les cours d’eau de la province de Nouvelle-Galles-du-Sud. En dépit des promesses des agents fédéraux concernant le caractère inoffensif de l’agent biologique envers les autres espèces, il existe un risque, souligné par les scientifiques, que le virus mute et contamine l’ensemble des espèces alluviales. D’autant que la carpe représentant 85 % des populations aquatiques de la province, plusieurs autres espèces devraient pâtir du « carpaggedon » annoncé par les autorités.

Dernière solution adoptée par le gouvernement fédéral : l’emploi de robots-tueurs porteurs d’un poison mortel pour les chats. Pour protéger les espèces endémiques des deux millions de félins domestiques, responsables chacun de la mort d’un millier d’animaux sauvages chaque année, le gouvernement a mis en place en 2016 un piège robotique, qui asperge les chats d’un poison qui les tue lorsqu’ils se lèchent le pelage. Problème : le système de reconnaissance, conçu pour distinguer les chats des autres animaux, souffre d’un taux d’erreur élevé. Pour trois chats morts, un autre animal tué.
On ignore encore les conséquences de ces tactiques sur le long terme. D’autant que ces espèces étant arrivées avec les navires européens du XIXe siècle, il n’est pas exclu que la mondialisation en cours n’apporte son lot de nouveaux animaux.

Sources :
. The Guardian
. Usbek et Rica
. United News International

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