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En brefClimat

L’Australie offre l’asile climatique à la population des îles Tuvalu

Des spécialistes estiment que Tuvalu sera complètement inhabitable d’ici 80 ans à cause de la montée du niveau de la mer.

C’est un soulagement pour les citoyens de Tuvalu. L’Australie offre aux 11 000 habitants de l’archipel des « droits spéciaux » pour s’installer et travailler dans le pays, selon un traité rendu public par les deux pays le vendredi 10 novembre.

Le texte prévoit également un volet défensif, stipulant que l’Australie s’engage à venir en aide à Tuvalu en cas d’invasion ou de catastrophe naturelle. « Nous croyons que le peuple de Tuvalu mérite d’avoir le choix de vivre, étudier et travailler ailleurs, alors que le changement climatique empire », ont déclaré, dans un communiqué, le Premier ministre australien Anthony Albanese, et son homologue, Kausea Natano.

Inhabitable d’ici 80 ans

L’archipel fait partie des nations les plus menacées par le réchauffement climatique, principalement en raison de la montée du niveau marin. Des spécialistes estiment même que Tuvalu sera complètement inhabitable d’ici 80 ans. En octobre, le premier ministre Kausea Natano avait déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) que l’archipel risquait de « disparaître de la surface de la Terre » si aucune mesure drastique n’était prise.

Loin d’être une simple offre d’asile climatique, ce traité ressemble à une victoire stratégique pour Canberra qui cherche à étendre son influence dans le Pacifique, face à des concurrents, comme la Chine, qui font aussi les yeux doux aux États insulaires. En avril 2022, Pékin a notamment signé un pacte sécuritaire avec les îles Salomon, en vertu duquel ses navires militaires pourront se réapprovisionner dans cet archipel du Pacifique Sud.

La dépendance économique des exportations de gaz et de pétrole de l’Australie a longtemps été un sujet de discorde avec ses voisins insulaires, dont les émissions de gaz à effet de serre de ses industries amplifient le réchauffement climatique. Le pays était notamment, en 2019 et 2020, le septième plus grand producteur de gaz naturel, selon l’ONG Cedigaz.

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