L’Union européenne interdit six pesticides

Des pesticides soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens ou cancérigènes ont été interdits en Europe. - Pxhere / CC
Des pesticides soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens ou cancérigènes ont été interdits en Europe. - Pxhere / CC
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Au moment où l’Union européenne tergiversait sur la réautorisation du glyphosate, les États membres se sont tout de même mis d’accord pour mettre fin à l’utilisation de six pesticides. La décision a été prise les 12 et 13 octobre par les représentants étatiques européens siégeant au sein du comité permanent des pesticides de l’Union européenne (ScoPAFF). C’est ce que rapporte l’ONG Générations futures dans un communiqué, le 18 octobre.
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Le métirame et le benthiavalicarbe (deux fongicides antimildiou sur la vigne et certains légumes), le triflusulfuron-méthyl et l’asulame sodique (deux herbicides) et le clofentézine (un acaricide) sont tous les cinq soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens. La sixième substance, le S-metolachlore, est quant à lui un herbicide classé « substance cancérigène suspectée » par l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA).
Ce dernier est le produit le plus connu et controversé, étant l’un des herbicides les plus utilisés en France jusqu’à son interdiction partielle actée en avril 2023.
Stop aux « dérogations trop longtemps accordées à des pesticides dangereux »
« Générations futures salue ces décisions de bon sens. Il est primordial de mettre à terme aux dérogations trop longtemps accordées à des pesticides dangereux pour la santé et l’environnement », déclare dans le communiqué François Veillerette, le porte-parole de l’ONG.
Selon ses informations, l’autorisation du S-metolachlor prendra fin le 15 novembre 2024. Le metiram et le benthiavalicarb devraient quant à eux être interdits à partir, respectivement, du 31 janvier et du 15 novembre 2024.
« Mi-novembre, le comité d’appel de l’UE aura de nouveau à voter sur le dossier du glyphosate, gageons que ces bonnes décisions du 13 octobre influenceront positivement les États membres pour ce nouveau vote crucial ! », veut croire François Veillerette.