L’état de la biodiversité en France se dégrade continûment

L’Observatoire national de la biodiversité a publié vendredi 19 mai des indicateurs sur la situation de la biodiversité en France, dans le cadre de la stratégie nationale pour la biodiversité, a indiqué l’association France Nature Environnement (FNE) lundi 22 mai.
Ces indicateurs, précieux pour connaître l’état de la biodiversité en France et les pressions qu’elle subit, rappellent notamment que :
- seuls 22 % de l’ensemble des milieux naturels d’intérêt européen sont évalués en bon état de conservation ;
- moins de la moitié (43 %) des eaux de surface sont considérées comme étant en bon état ;
- un tiers (31 %) des espèces sont menacées ;
- l’abondance des oiseaux communs spécialistes d’un habitat a diminué de 23 % entre 1989 et 2015 et celle des chauves-souris de 46 % entre 2006 et 2014.
Entre autres, en métropole, les surfaces de grands espaces toujours en herbe se réduisent. Les milieux dits « ouverts », constitués des prairies, pelouses sèches et pâturages constituent le premier milieu détruit par l’artificialisation, avec près de 52.000 hectares perdus entre 1990 et 2012. « Même dans les zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique, ces milieux ouverts représentent les milieux les plus détruits, explique Jean-David Abel, vice-président de France Nature Environnement en charge des questions de biodiversité. Ces milieux pâtissent de l’intensification et des changements des pratiques agricoles, ainsi que de l’artificialisation. »
- Source : France Nature Environnement