L’interdiction des microplastiques dans nos cosmétiques se fait attendre

7 kg de plastiques sont rejetés chaque minute en raison des cosmétiques. - Pexels/CC0/Karolina Grabowska
7 kg de plastiques sont rejetés chaque minute en raison des cosmétiques. - Pexels/CC0/Karolina Grabowska
Durée de lecture : 2 minutes
Pollutions Santé PlastiqueCe n’est pas demain que les microplastiques dans les cosmétiques et autres produits industriels disparaîtront. Le 1er mars, le comité d’experts européen qui devait décider dans le cadre du règlement Reach de restreindre ces microplastiques « ajoutés intentionnellement » a reporté son vote.
« Plus tôt une restriction complète des microplastiques sera adoptée, sans détour ni délai, mieux ce sera », a réagi dans un communiqué l’alliance Rethink Plastic, qui regroupe une vingtaine d’associations environnementales (Plastic Soup Foundation, No Plastic in my sea, Client Earth ou encore Surfrider), et qui attendait avec impatience ce vote européen « crucial », dans l’espoir d’une interdiction totale de ces substances dans les cosmétiques.
7 kg de plastiques rejetés chaque minute à cause des cosmétiques
Ces ONG soulignent notamment « les dommages négatifs et irréversibles à nos écosystèmes » et le risque pour la santé humaine. Neuf produits de soins sur dix contiendraient encore des microplastiques. « Rien qu’en Europe, 7 kg de plastiques provenant de cosmétiques sont rejetés dans l’environnement chaque minute. Des microplastiques ont été retrouvés dans le sang humain, les poumons et même le placenta. »
« Pour nous, ce sujet est urgent, car ces microplastiques se trouvent dans des produits en contact avec notre peau, la bouche, etc., explique à Reporterre Lucie Padovani, responsable du lobbying sur les déchets aquatiques à Surfrider Foundation Europe. L’argument de certains fabricants de dire que se passer de microplastiques est compliqué ne tient pas : une vingtaine de marques de cosmétiques affirment qu’elles l’ont fait et que cela est tout à fait possible et réaliste, même à grande échelle. »
Weleda, Léa Nature ou encore Beauty Kitchen se sont en effet associées à Rethink Plastic dans une lettre ouverte à la Commission européenne pour réclamer « de toute urgence une législation décisive, cohérente et rapide sur l’élimination des microplastiques ».