17 décembre 2020 à 19h36
Mis à jour le 17 décembre 2020 à 19h57
Durée de lecture : 2 minutes
Animaux
Agriculture
Chine
La nouvelle méga-ferme de la firme Muyuan Foods près de Nanyang, en Chine, qui abritera à terme 84.000 truies et leur progéniture, est de loin la plus grande au monde, soit environ dix fois la taille d’un établissement d’élevage typique aux États-Unis. Elle devrait produire environ 2,1 millions de porcs par an.
La nouvelle ferme, dont la construction a débuté en mars et dont le premier des 21 bâtiments est entré en service en septembre, illustre le rythme effréné auquel les énormes installations industrielles d’élevage de porcs remplacent les petites exploitations traditionnelles, dont beaucoup ont été anéanties par la pire épidémie de maladie animale de l’histoire récente.
Cette évolution, en cours depuis des années, s’est fortement accélérée, alimentée par les énormes profits réalisés par les entreprises productrices depuis que la peste porcine africaine a ravagé le cheptel du pays et fait grimper les prix des porcs jusqu’au double du précédent record. Les petits agriculteurs ont du mal à se remettre en selle face aux nouvelles exigences coûteuses en matière de prévention des maladies.
La méga-ferme peut accueillir cinq fois plus de porcs qu’une ferme normale sur la même surface. Sa densité comporte toutefois un risque énorme, car des maladies, dont le virus de la peste porcine, circulent toujours en Chine et aucun vaccin ou remède n’est disponible.
« Nous emploierons moins de personnes et utiliserons plus de technologie », dit à Reuters Qin Jun, directeur général adjoint de l’usine, en pointant du doigt les systèmes d’alimentation « intelligents », les robots de nettoyage du fumier et les caméras infrarouges pour détecter quand les porcs ont de la fièvre.
Le cheptel porcin chinois, le plus important au monde, a diminué de moitié environ en 2019, entraînant une pénurie de 11 millions de tonnes de viande de porc qui a largement dépassé les réserves mondiales. Depuis, les importations de toutes les protéines ont explosé, faisant monter les prix du Brésil au Danemark à des niveaux record.
- Photo : Muyan Foods/Handout via Reuters
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