Média indépendant, en accès libre pour tous, sans publicité, financé par les dons de ses lecteurs

En brefDéchets nucléaires

La demande d’autorisation de création de Cigéo repoussée à 2019

La demande d’autorisation de création du centre de stockage de déchets radioactifs en couche géologique profonde Cigéo, qui devait être adressée à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) en 2018, sera repoussée à mi-2019, a indiqué Pierre-Marie Abadie, directeur général de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), dans une interview accordée au Monde du lundi 17 juillet.

« Nous prévoyons désormais de déposer la demande d’autorisation de création de Cigéo mi-2019, a informé M. Abadie. Nous nous donnons douze mois de plus car, à mi-chemin de l’avant-projet détaillé, nous demandons à nos ingénieurs et aux bureaux d’ingénierie d’intégrer les variantes étudiées et les améliorations réalisées au cours des derniers mois. Il ne s’agit pas d’un report lié à l’avis de l’IRSN, mais d’un choix d’approfondissement du projet, permettant des économies substantielles avec la même exigence de sûreté. »

Vendredi 7 juillet, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) avait publié son évaluation du dossier « d’Option et de Sûreté du projet Cigéo ». Il y estimait que le projet avait atteint « une maturité technique satisfaisante », mais pointait des lacunes de sécurité : le stockage des déchets « ne [présentait] pas les garanties de sûreté suffisantes », notamment en ce qui concerne les déchets bitumineux (boues issues du traitement du combustible placées dans un enrobage de bitume, pour la plupart entreposées sur le site de Marcoule dans le Gard).

« Le sujet est identifié de longue date mais il relève d’abord de la filière nucléaire, c’est-à-dire des producteurs de déchets eux-mêmes », a répliqué M. Abadie dans cette interview. « Deux options sont possibles : pour l’Andra, optimiser les dispositifs de stockage de ces déchets pour se prémunir contre le risque d’incendie, ou, pour les producteurs, définir un procédé permettant de neutraliser la réactivité thermique des enrobés, par vitrification par exemple. Nous allons travailler sur ces deux voies pour retenir la meilleure stratégie dans le projet, tel que nous le présenterons dans la demande d’autorisation de création adressée à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), qui sera décisionnaire. »

Alors que les alertes sur le front de l’environnement continuent en ce mois de septembre, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les derniers mois de 2023 comporteront de nombreuses avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.

Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela. Allez-vous nous soutenir cette année ?

Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre n’a pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.

Avec votre soutien, nous continuerons à rendre les articles de Reporterre ouverts et gratuits, pour que tout le monde puisse les lire. Ainsi, davantage de personnes peuvent prendre conscience de l’urgence environnementale qui pèse sur la population, et agir. Ensemble, nous pouvons exiger mieux des puissants, et lutter pour la démocratie.

Quel que soit le montant que vous donnez, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission d’information pour les années à venir. Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel, à partir de seulement 1€. Cela prend moins de deux minutes, et vous aurez chaque mois un impact fort en faveur d’un journalisme indépendant dédié à l’écologie. Merci.

Soutenir Reporterre

📨 S’abonner gratuitement aux lettres d’info

Abonnez-vous en moins d'une minute pour recevoir gratuitement par e-mail, au choix tous les jours ou toutes les semaines, une sélection des articles publiés par Reporterre.

S’abonner
Fermer Précedent Suivant

legende