15 janvier 2019 à 16h39
Durée de lecture : 1 minute
Le tribunal administratif de Lyon a annulé mardi 15 janvier l’autorisation de mise sur le marché du Roundup Pro 360, un produit désherbant contenant du glyphosate commercialisé par Monsanto. Le tribunal a estimé notamment que l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) avait « commis une erreur d’appréciation au regard du principe de précaution » en autorisant ce Roundup le 6 mars 2017.
S’appuyant notamment sur les études du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) sur le glyphosate, les juges ont estimé que le Roundup Pro 360 devait « être considéré comme une substance dont le potentiel cancérogène pour l’être humain est supposé ». Le Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique (CRIIGEN) avait saisi en mai 2017 la justice pour réclamer le retrait de ce désherbant, utilisé notamment sur les cultures légumières, fruitières et la vigne.
« C’est une décision absolument majeure car elle devrait concerner tous les Roundup, le tribunal considérant que tous les produits contenant du glyphosate sont probablement cancérogènes », s’est félicité l’avocate de la CRIIGEN, Me Corinne Lepage, qui a salué une décision judiciaire « très motivée ». L’Anses avait fait valoir devant les juges administratifs que le Roundup Pro 360 avait une composition « strictement identique » au Typhon, herbicide commercialisé par Adama et autorisé en France depuis 1996. Un argument balayé par le tribunal, jugeant que le caractère cancérogène du Typhon n’avait « pas été étudié » dans l’avis de l’autorité sanitaire.
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