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Le Premier ministre Jean Castex dénonce l’ « écologie punitive voire sectaire » et prône la croissance verte

C’est à marche forcée que le Premier ministre doit entamer sa mue. Après avoir longtemps été un homme de droite, éloigné des questions écologistes, Jean Castex explique dans les colonnes de Ouest France, lundi 27 juillet 2020, avoir été « convaincu de l’urgence de ce combat ». Grâce notamment à « ses expériences de père » et de « maire ».

Il profite de cette tribune pour défendre sa vision de l’écologie, à la fois consensuelle et attachée à la croissance. C’est « une priorité » pour son gouvernement, rappelle-t-il, ce lundi en amont d’un Conseil de défense écologique, présidé par Emmanuel Macron.

Contre « les tenants d’une écologie punitive et décroissante, d’une écologie moralisatrice voire sectaire » qui « ont beaucoup nui et continuent de desservir la cause », le Premier ministre affirme croire à « une écologie de proximité et de terrain ».

Les scientifiques comme la jeunesse nous poussent à aller plus loin et plus vite. Et ils ont raison. Mais je voudrais leur dire qu’ils n’y arriveront pas sans la politique, sans les politiques. Pas ceux qui sont dans l’incantation mais ceux qui sont au contact du terrain. »

Une façon de réconcilier toutes les France

Il propose de bâtir « un plan de transition écologique » à partir des initiatives locales qui « ont germé un peu partout en France sur les sujets aussi divers que la rénovation thermique, les circuits courts, les pistes cyclables, les économies d’énergie, l’artificialisation des terres ou les énergies renouvelables ». Il a aussi appelé chacun à « se sentir responsable et impliqué dans cette grande affaire parce que je crois que l’État seul ne peut rien ».

L’écologie est vue, dans le logiciel gouvernemental, comme une façon de « réconcilier toutes les France » que Jean Castex divise schématiquement dans sa tribune entre « les zones urbaines où les déplacements quotidiens se font en transports en commun ou à vélo » et « les zones rurales constituées d’automobilistes pour qui la voiture est encore une nécessité et qui ont été trop souvent stigmatisées. Construisons avec eux les solutions ».

Sur le terrain, on se parle et on s’écoute ! Tout le monde doit travailler ensemble, les associations environnementales, les entrepreneurs, les agriculteurs, les chasseurs, les pêcheurs…[…] C’est par le dialogue qu’émergent des actions concrètes et des idées nouvelles. Et là encore, le local est particulièrement adapté à l’échange, à l’échelle d’un territoire, d’une commune ou d’un quartier. »

Enfin, le Premier ministre a expliqué croire à une écologie de l’emploi, de l’innovation et de la croissance.

L’écologie n’est pas l’apanage d’une génération. Elle n’est pas la propriété des grandes villes et elle l’est encore moins des partis politiques. L’écologie à laquelle je crois est celle de l’action plutôt que de l’incantation. Si nous voulons qu’elle soit créatrice de valeur, qu’elle soit efficace tout en étant juste, alors elle doit être l’affaire de tous les citoyens. »

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