8 octobre 2020 à 12h56
Mis à jour le 8 octobre 2020 à 16h52
Durée de lecture : 2 minutes
OGM
Le prix Nobel de chimie 2020 a été attribué, mercredi 7 octobre, à Emmanuelle Carpentier et Jennifer Doudna, une chercheuse française et l’autre américaine, pour leur invention de l’outil d’édition du génome Crispr-Cas9.
Cet outil moléculaire d’édition du génome, souvent présenté comme un « ciseau » permettant de couper l’ADN, est constitué de deux éléments : d’un côté, un brin d’ARN, de séquence homologue à celle de l’ADN que l’on veut exciser, et de l’autre, une enzyme, le Cas9. Dans la cellule, le brin d’ARN va reconnaître la séquence homologue sur l’ADN et s’y placer. L’enzyme Cas9 se charge alors de couper la chaîne ADN complémentaire à ce brin ARN. Le trou laissé par le passage du Crispr-Cas9 pourra alors être comblé par n’importe quel nouveau fragment d’ADN.
Dès la publication des travaux des chercheuses, en 2012, la technique Crispr-Cas9 a suscité un engouement : « Avec elle, tout devient interchangeable : un chercheur décrit Crispr comme la fonction “rechercher-remplacer” d’un ordinateur. L’outil est aussi universel : on s’en sert donc pour améliorer les semences de blé ou de pomme de terre, ajouter des traits aux espèces d’élevage, corriger des gènes sur des embryons humains », peut-on lire dans UP’Magazine. Des milliers d’articles scientifiques ont été consacrés à cette méthode et pas moins de 10.000 laboratoires répartis partout dans le monde y travaillent.
« Simple, peu coûteuse et ultrarapide » selon ses promoteurs, cette technique est ainsi largement utilisée dans la création de nouveaux OGM et d’organismes issus du forçage génétique. Non sans susciter des inquiétudes. Car tous ces organismes génétiquement modifiés pourraient se répandre rapidement à travers la planète, menaçant la biodiversité.
Certains craignent également que cet outil de modification du vivant ne servent à des projets transhumanistes.
- Photo : brin d’ADN, via Pixabay (CC0).
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