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Pollution de l’air : les Français sont contre les ZFE, selon un sondage

51 300 personnes ont répondu à une consultation sur les zones à faibles émissions.

Les Français rejettent les zones à faibles émissions (ZFE). C’est l’enseignement d’une consultation lancée par le Sénat sur le sujet du 17 avril au 14 mai à laquelle 51 300 personnes ont répondu. 86 % des particuliers et 79 % des professionnels se sont déclarés contre leur déploiement, selon les résultats publiés le 25 mai.

Cette consultation ne vaut pas un sondage représentatif. Elle a cependant suscité une participation inédite, supérieure au précédent record de la consultation sur la limitation de la vitesse à 80 km/h, qui avait suscité 23 000 réponses en 2018.

Les résultats de cette consultation suggèrent que le lieu où l’on habite influe sur la perception des ZFE. Seuls 8 % des répondants vivant dans une commune rurale les soutiennent, contre 23 % des habitants du centre-ville. La catégorie socioprofessionnelle joue également un rôle important. Alors que 14 % des particuliers approuvent la réforme, cette proportion grimpe à 25 % chez les cadres, et 28 % chez les étudiants. Elle chute à 4 % chez les ouvriers, et 7 % chez les retraités.

Parmi les principaux obstacles identifiés, on trouve le prix des véhicules propres, considéré comme trop élevé par 77 % des particuliers, l’insuffisance des offres de transport alternatives (relevée par 42 % d’entre eux), ou encore le manque de concertation. 83 % des répondants n’envisagent pas de changer de véhicule afin de pouvoir accéder aux ZFE.

Onze métropoles ont déjà mis en place une zone d’exclusion

À ce jour, onze métropoles (dont Paris, Lyon, Toulouse ou Grenoble) ont déjà mis en place une zone d’exclusion des voitures les plus polluantes. D’ici à 2025, les quarante-trois plus grandes agglomérations de France de plus de 150 000 habitants devront créer la leur. Si elles s’avèrent bénéfiques pour la qualité de l’air, les ZFE échouent à remettre en question le « règne de la bagnole » en ville, signalait Reporterre en février. Elles risquent également d’exclure des centres-villes les habitants des quartiers populaires.

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