29 juin 2023 à 17h00
Durée de lecture : 1 minute
Animaux
Voilà quelques chiffres qui donnent le tournis. Dans le cadre d’une étude publiée le 29 juin dans la revue Communications Biology, une équipe de scientifiques a tenté de mesurer l’exploitation des vertébrés par les humains. Résultat : Homo sapiens utilise ou commercialise un tiers (soit 14 663) des 47 665 espèces de vertébrés vivant sur Terre. Il représente une menace pour 39 % d’entre elles.
55 % des espèces de vertébrés utilisées par les humains — y compris en mer — sont transformés en nourriture. Le reste est exploité à des fins médicinales, pour la chasse récréative, en tant qu’animaux de compagnie ou pour confectionner des vêtements. Parmi eux : le pangolin, dont les écailles sont considérées comme ayant des vertus médicinales dans certains pays d’Asie ; Chaetodon rainfordi et le Calao à casque rond, un joli poisson jaune et un oiseau chamarré utilisés pour arborer les aquariums et les volières ; ou encore le thon rouge de l’Atlantique, dont des millions d’individus finissent chaque année en boîtes de conserve.
Les auteurs de cette étude ont ensuite comparé l’usage des vertébrés des humains à celui d’autres grands prédateurs. Leurs trouvailles sont marquantes : sur une surface équivalente, les humains exploitent 300 fois plus d’espèces que les jaguars, 80 fois plus d’espèces que les lions et 113 fois plus d’espèces que les requins blancs. Cette surexploitation pourrait entraîner un déclin important de la diversité des vertébrés, concluent-ils.
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