Média indépendant, en accès libre pour tous, sans publicité, financé par les dons de ses lecteurs

En brefEau et rivières

Les océans commencent à manquer d’oxygène

Les océans s’asphyxient lentement. C’est le constat dressé par une étude publiée en novembre dernier dans Geophysical Research Letters. Les chercheurs estiment que selon l’un des scénarios retenus, plus de 72 % de l’océan mondial devraient connaître une désoxygénation d’ici 2080.

« Une diminution des concentrations d’oxygène dissous dans l’océan, qui dégrade l’environnement et la biologie marine, a été observée au cours des dernières décennies », expliquent les scientifiques chinois menés par Hongjing Gong. Ils ont calculé « le moment où le signal de changement de l’oxygène dépassera ses variations naturelles », en se référant aux modèles climatiques et aux différents scénarios d’émissions de gaz à effet de serre. Ils montrent « que le moment où le signal de désoxygénation dépassera la variabilité interne devrait se situer avant 2080 dans plus de 72 % de l’océan à l’échelle mondiale ».

En revanche, le processus pourrait commencer « vingt ans plus tard avec le scénario de faible émission. Une preuve que la réduction des émissions de dioxyde de carbone (CO2) et d’autres gaz à effet de serre pourrait contribuer à retarder la dégradation des environnements marins mondiaux ».

Les scientifiques ont mené leurs recherches en distinguant trois zones : faible profondeur (zone épipélagique), profondeur moyenne (zone mésopélagique) et fonds marins (zone bathypélagique). « La désoxygénation se produirait plus tôt et son taux de couverture spatiale serait plus important dans la zone mésopélagique (200-1 000 m) que dans la zone épipélagique (0-200 m) et bathypélagique ( >1 000 m) », reprend l’étude. Autrement dit, la zone la plus sensible se situe dans les profondeurs moyennes, où se trouvent le plus de poissons pêchés.

Alors que les alertes sur le front de l’environnement se multiplient, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les dernières semaines de 2023 comporteront des avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.

Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela.

Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre ne dispose pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.

Avec votre soutien, nous continuerons à rendre les articles de Reporterre ouverts et gratuits, pour que tout le monde puisse les lire. Ainsi, davantage de personnes peuvent prendre conscience de l’urgence environnementale qui pèse sur la population, et agir. Ensemble, nous pouvons exiger mieux des puissants, et lutter pour la démocratie.

Quel que soit le montant que vous donnez, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission d’information pour les années à venir. Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel, à partir de seulement 1 €. Cela prend moins de deux minutes, et vous aurez chaque mois un impact fort en faveur d’un journalisme indépendant dédié à l’écologie. Merci.

Soutenir Reporterre

Abonnez-vous à la lettre d’info de Reporterre
Fermer Précedent Suivant

legende