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Mégabassines : une figure des opposants espionnée par la police

Un traceur a été retrouvé sous la voiture de Julien Le Guet. Le porte-parole de l'opposition aux mégabassines était donc surveillé.

Le porte-parole du collectif Bassines non merci, Julien Le Guet, est suivi de près. Jeudi 19 janvier, son garagiste a retrouvé un petit boîtier noir dissimulé sous l’essieu de son camion. D’après le collectif, qui a mené des vérifications, ce dispositif est un traceur qui permet de géolocaliser une personne en temps réel. La préfecture des Deux-Sèvres, interrogée par Libération, confirme l’existence du traceur GPS, qu’elle justifie par les « antécédents de violences de BNM ».

Les opposants aux bassines ont dénoncé un « Watergate du Marais poitevin ». En mars 2022, des dispositifs installés par la police avaient déjà été découverts près du lieu habituel de réunion des opposants aux mégabassines, dans les Deux-Sèvres. La surveillance des militants semble s’être généralisée en France : à Dijon, près du quartier libre des Lentillères, des appareils d’espionnage ont également été retrouvés.

« Une intensification de la criminalisation des militants écologistes »

Pour le collectif Bassines non merci, cette surveillance confirme une « intensification de la criminalisation et de la répression des militants écologistes ». Interpellations, gardes à vue, procès, menace de dissolution, mises sur écoute, perquisition. « À tout ceci ajoutons encore lors des mobilisations les milliers de gendarmes déployés, les hélicoptères mobilisés, au total des millions d’euros dépensés par l’État pour assurer une privatisation de l’eau sereine pour les agro-industriels portant les projets de méga bassines », ont-ils pointé dans un communiqué.

Les militants ont demandé que « toute la lumière soit faite sur ces moyens de surveillance hors norme et l’atteinte grave aux libertés publiques et individuelles qu’ils représentent ».

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