Nucléaire : les anti se mobilisent dimanche contre la relance de la filière

Plus d’une vingtaine de manifestations auront lieu devant les installations nucléaires françaises le 22 octobre 2023. - Twitter/Sortir du nucléaire
Plus d’une vingtaine de manifestations auront lieu devant les installations nucléaires françaises le 22 octobre 2023. - Twitter/Sortir du nucléaire
Durée de lecture : 2 minutes
Les antinucléaires se mobilisent contre la relance de la filière. Dimanche 22 octobre, plus d’une vingtaine de manifestations auront lieu devant les installations nucléaires françaises, pour dénoncer « l’impact de l’industrie nucléaire sur notre territoire et nos ressources », la prolongation des installations existantes et la construction de nouveaux réacteurs.
La liste des griefs de la coordination antinucléaire contre la filière française est longue. Les réacteurs en activité rejettent des éléments radioactifs dans l’air et l’eau, de même que les usines de traitement de l’uranium de Malvési (Aude), de Romans-sur-Isère et du Tricastin (Drôme), lit-on dans son communiqué. La production d’électricité nucléaire est la deuxième activité la plus consommatrice d’eau en France derrière l’agriculture. Les déchets s’accumulent à chaque étape de la filière, depuis l’extraction de l’uranium — 50 millions de tonnes de résidus radioactifs issues des mines françaises encore présents sur le territoire, 20 millions de tonnes de stériles miniers radioactifs laissés à l’air libre au Niger — aux combustibles usés — 60 000 tonnes entreposées en Europe, dont 15 000 tonnes en France.
Le 10 février 2022 à Belfort, Emmanuel Macron a annoncé la construction de 6 EPR2 — la version simplifiée de l’EPR de Flamanville —, et le lancement d’études pour la construction de 8 EPR2 « additionnels ». Les trois premières paires seront construites à Penly (Seine-Maritime), à Gravelines (Nord) et au Bugey (Ain). Le président de la République a également mis 1 milliard d’euros sur la table pour le développement de petits réacteurs modulaires (SMR) et affirmé sa volonté de « prolonger tous les réacteurs qui peuvent l’être » parmi les cinquante-six actuellement en activité.