31 août 2020 à 10h07
Durée de lecture : 2 minutes
L’association de défense des animaux One Voice a publié lundi 31 août de nouvelles photos et vidéos prises dans les quatre derniers élevages de visons en France. Ces « fermes à fourrure » sont situées à Champrond-en-Gâtine (Eure-et-Loir), Spincourt (Meuse), Montarlot-lès-Rioz (Haute-Saône) et La Chapelle-d’Andaine (Orne).
Sur les images révélées par l’association, on peut observer des visons paniqués, emprisonnés dans de petites cages. Certains animaux ont des pattes nécrosées, des mutilations aux yeux ou des maladies de peau.
« Depuis 2017, nous demandons que le ministère de l’Écologie publie un arrêté de fermeture de tous les élevages français de visons, rappelle One Voice dans un communiqué. Cette année, quelle justification aura l’État pour son inaction, quand en Europe de nombreux pays ont légiféré ? »
« Il reste quatre élevages de visons en France, quatre ! réagit Muriel Arnal, présidente de One Voice, dans le même communiqué. Les Pays-Bas ont décidé d’en fermer 160 [ce choix est dû au virus du Covid-19, que les animaux ont transmis à des employés], la Finlande envisage de faire de même pour ses 700 élevages. Ici, après réunion sur réunion, rien, absolument rien. Et pendant ce temps, en Eure-et-Loir, des visons encore vivants et déjà en putréfaction, se traînent sur le sol grillagé de leur cage pour atteindre un peu d’eau. »
L’association réclame la fermeture immédiate de l’élevage situé en Eure-et-Loir, qui serait « le pire », selon les militants. One Voice demande également un arrêté ministériel prévoyant la fin des trois autres exploitations d’ici la fin de l’année. Une pétition a été mise en ligne.
- Photo : L’élevage de Champrond-en-Gâtine, dans l’Eure-et-Loir, en août 2020. © One Voice
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