Pour sauver les espèces à Notre-Dame-des-Landes, les citoyens doivent faire entendre leur voix

Durée de lecture : 2 minutes
« Dans le cadre du futur aéroport du grand Ouest et de sa desserte routière », selon la préfecture, les citoyens sont invités à consulter les dossiers de demande de dérogation pour les espèces protégées. Mais ces dossiers comptent plus de 2 000 pages et ne sont disponibles que trois semaines. Les naturalistes dénoncent ces méthodes de « consultation » et appellent chacun à prendre connaissance des documents et à faire entendre sa voix.
La préfecture de Loire-Atlantique et la DREAL ont mis en ligne le dossier concernant les demandes de dérogations pour la destruction et le déplacement d’espèces protégées dans le cadre des travaux prévus pour la réalisation de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes.
Les documents sont ici : lien
Il y a entre 2000 et 2500 pages ! Trois semaines pour les lire, les analyser et déposer ses commentaires.
D’ores et déjà, les naturalistes en lutte se sont mis au travail mais ils invitent tous les opposants au projet à faire savoir dans le cadre de cette consultation que la démocratie est déjà malmenée par les conditions de consultation.
Pour décourager un peu plus le public « consulté », la présentation ne permet pas de donner l’adresse en ligne de telle ou telle pièce.
Ainsi, le dossier consacré au campagnol amphibie n’a pas d’adresse ni même de n°. On découvre qu’il a été bouclé sur la base d’une semaine de relevés de terrain réalisés très clandestinement du 9 au 14 septembre 2013 (et mis en ligne, donc, le 7 octobre) !
L’étude n’en conclut pas moins que « compte tenu de la faiblesse des données de présence sur la partie nord du département de la Loire-Atlantique, le noyau de population identifié présente donc un très fort intérêt localement et plus largement pour le département. » Des formules identiques peuvent se retrouver pour bien d’autres espèces protégées (la barbastelle, le triton marbré, le lézard vivipare pour ne citer qu’elles).
Pour chacune, des mesures compensatoires sont proposées mais dans ce saucissonnage général, l’ensemble n’est jamais pris en compte comme tel. Une vision globale conduirait immédiatement à la sauvegarde de la zone.
Les Naturalistes en lutte invitent tous les naturalistes concernés à se joindre à eux pour contribuer à la réponse collective qui sera faite et qui servira, bien sûr, dans les procédures juridiques actuelles ou à venir.