Top départ du débat national sur l’avenir de l’agriculture

Dimanche 23 février, la Commission nationale du débat public (CNDP) a lancé un vaste débat national, qui durera trois mois, sur l’agriculture et la façon d’utiliser les fonds européens qui lui sont destinés.
Le débat, baptisé « ImPACtons », est piloté par des universitaires, chargés d’assurer la neutralité du processus et surtout la prise en compte de tous les avis. Il sera clôturé le 31 mai et ses conclusions seront envoyées au gouvernement qui devra les intégrer pour rédiger son Plan stratégique national (PSN) exposant les priorités du pays en agriculture. Les plans des 27 pays de l’Union européenne sont attendus par la Commission européenne pour élaborer la prochaine Politique agricole commune (PAC) pour la période 2021-2027.
« Ce n’est pas un débat sur la politique française de l’agriculture, c’est un débat sur la politique agricole européenne », a dit le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume lors de la présentation. Il y voit « une occasion unique de réconcilier les deux France, celle des bobos des villes et celle des habitants de la ruralité ».
« Le débat public représente une formidable opportunité pour attirer l’attention des Français sur la réforme de la PAC »
Les organisateurs ont prévu toute une série de dispositifs pour favoriser la participation populaire, dont une plateforme internet, où les internautes pourront donner leur avis et auront jusqu’au 23 mars pour « participer à la hiérarchisation » des objectifs de la PAC. Les syndicats agricoles, ONG, associations et organisations professionnelles pourront y publier des « cahiers d’acteurs », où exposer leurs visions respectives. Une assemblée citoyenne sur l’agriculture composée de 140 personnes tirées au sort se réunira du 27 au 29 mars. Plus de 30 débats publics seront organisés.
Dans un communiqué, la plateforme Pour une autre Pac, qui réunit plus de 40 organisations paysannes et de la société civile, a appelé « les citoyens à participer massivement au débat public pour faire entendre leur voix et transmettre leur vision de l’agriculture de demain ».
Jacques Morineau, président de Pour une autre PAC et paysan en Vendée, a déclaré : « Le débat public représente une formidable opportunité pour attirer l’attention des Français sur la réforme de la PAC et recueillir leurs avis sur le modèle agricole et alimentaire que nous voulons pour la prochaine décennie. »
- Source : Ouest-France et Pour une autre Pac.