TotalÉnergies : 33 « bombes climatiques » en prévision

Ces 33 projets risquent de « faire exploser le climat », dénonce Greenpeace France. - © P-O. C./ Reporterre
Ces 33 projets risquent de « faire exploser le climat », dénonce Greenpeace France. - © P-O. C./ Reporterre
Durée de lecture : 2 minutes
À travers le monde, TotalÉnergies est impliquée dans trente-trois projets super-émetteurs, qui risquent de « faire exploser le climat ». Tel est le résultat d’un rapport publié par Greenpeace, le 25 octobre, intitulé « Les bombes climatiques de TotalÉnergies, la forêt derrière l’arbre Eacop », qui liste les projets fossiles auxquels la major participe.
L’ONG conclut que « la frénésie de TotalÉnergies pour l’exploration et le développement de nouveaux champs pétroliers et gaziers », que l’ONG considère comme autant de « bombes climatiques », compromet l’objectif de l’Accord de Paris de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C.
Depuis 2015, TotalÉnergies a été impliquée dans l’acquisition de nouvelles licences d’exploration fossile dans le cadre de 84 projets. Les licences de onze d’entre eux ont même été acquises après 2021, année de la parution du rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui appelait à arrêter le développement de nouvelles infrastructures fossiles. Trente-trois autres projets « pourraient potentiellement émettre encore 93 milliards de tonnes de CO2 équivalent, soit plus que les émissions cumulées d’un pays comme le Royaume-Uni sur la période 1850-2021 ».
Le projet Vaca Muerta en Argentine (14,5 milliards de tonnes de CO2 équivalent) et les projets North Field East au Qatar (7 milliards de tonnes de CO2 équivalent) figurent en tête de liste des projets les plus émetteurs. Par ailleurs, dix-neuf de ces projets sont situés à moins de 50 km d’une zone de biodiversité protégée.
« Ces projets sont non seulement un désastre pour le climat, mais sont également susceptibles d’alimenter des situations de corruption, de conflits armés, de violations des droits humains et des libertés fondamentales », rappelle Edina Ifticène, chargée de campagne énergies fossiles pour Greenpeace France. La majorité de ces projets super-émetteurs sont situés dans des États en guerre, et/ou dans des pays où les régimes sont jugés « autoritaires ».