Une militante contre l’A69 arrêtée pour sabotage

Soutien de la zad de Notre-Dame-des-Landes aux grévistes de la faim contre l'A69. - Twitter/La Voie est libre
Soutien de la zad de Notre-Dame-des-Landes aux grévistes de la faim contre l'A69. - Twitter/La Voie est libre
Durée de lecture : 2 minutes
Une personne a été arrêtée dans la matinée du 4 octobre par des membres de la brigade de recherches de Muret et de Toulouse. Après une perquisition, elle a été placée en garde à vue pendant douze heures avant d’être libérée et placée sous contrôle judiciaire. Elle devra pointer au commissariat toutes les deux semaines et est interdite de Haute-Garonne. Elle est accusée d’avoir incendié deux véhicules de l’entreprise NGE qui a la charge de la construction de l’autoroute A69.
Dans la nuit du 10 février 2023, le siège de la société à Muret en Haute-Garonne avait été attaqué. Un courrier avait été envoyé aux médias locaux pour revendiquer l’action. « L’autoroute ne passera pas, écrivaient les saboteurs. Jeudi soir, quelques véhicules ont malencontreusement brûlé au siège de NGE, sur la route d’Ox, près de Muret. Comparé à leur capacité de nuisance, ce n’est pas grand-chose, mais que ce geste résonne comme un avertissement à NGE et autres bétonneurs de malheurs. »
Et d’ajouter : « Les 480 millions d’euros d’argent public dont profite NGE pour rançonner nos déplacements seraient mieux utilisés à aider des maraîchers et des éleveuses à s’installer ou à faire rouler plus de transports en commun. La construction de l’A69, à l’instar des soixante-dix nouvelles autoroutes prévues en France, est un projet de dernière nécessité. »
Des dégâts à 50 000 euros
L’entreprise avait chiffré les dégâts à 50 000 euros. Ce n’était pas la première fois qu’une entreprise était visée par des activistes. En décembre dernier, dans le Tarn, un collectif baptisé La Buse avait aussi revendiqué le sabotage d’une pelleteuse utilisée pour des fouilles archéologiques préventives sur le tracé de la future autoroute.
La personne arrêtée le 4 octobre passera en procès le 21 novembre prochain. Accompagnée par son avocate, elle n’a rien déclaré à la justice et exercé son droit au silence.