Voyant leurs libertés durement restreintes par un contrôle judiciaire, les militants anti-nucléaires poursuivis par la justice ont décidé de s’exprimer. En vidéo, ils et elles racontent ce qu’ils subissent et pourquoi ils luttent contre le projet Cigéo d’enfouissement des déchets nucléaires.
En juin dernier, des dizaines de policiers et gendarmes ont opéré des perquisitions brutales chez une dizaine de personnes opposées au projet Cigéo d’enfouissement des déchets nucléaires. Sept d’entre elles sont restées en garde à vue pendant plusieurs dizaines d’heures, subissant plusieurs interrogatoires des policiers. Fait exceptionnel, un avocat, Maître Étienne Ambroselli, a été lui aussi perquisitionné et retenu près de 48 heures en garde à vue. Depuis, cinq personnes restent sous contrôle judiciaire, et deux autres ont, en septembre et octobre, été aussi placées par l’appareil judiciaire dans cette situation.
Les militants sous contrôle judiciaire se voient reprocher de participer à une « association de malfaiteurs ». Ils ne sont pas visés pour des faits précis et ne sont pas condamnés, mais subissent du fait du contrôle judiciaire des restrictions fortes de leurs libertés. Le 28 novembre, la Cour de cassation doit décider si ce contrôle judiciaire est levé.
Plusieurs d’entre eux ont choisi de s’exprimer ouvertement, de dire pourquoi ils luttent et ce qu’ils subissent. Voici leurs témoignages.
Angèle : « Ne pas baisser les bras, même si l’on sacrifie beaucoup de sa vie personnelle »
Joël : « La mise en commun, c’est une façon de répondre à une industrie nucléaire qui joue sur l’isolement des gens »
Pivoine : « Le contrôle judiciaire que je subis, c’est déjà une peine. Mais je ne vais pas m’arrêter »
Chloé :« Je me sens bloquée dans ma vie. Mais ils ne détruiront jamais mes idées »
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