Piétonisation des voies sur berge : la maire de Paris va prendre un arrêté permanent
Dans un entretien accordé lundi 5 mars à Libération, Anne Hidalgo « entend prendre un arrêté permanent, mobilisant les pouvoirs de police du maire [de Paris], pour maintenir la piétonisation de [la] voie [rive droite] ».
Cette annonce fait suite à la décision du tribunal administratif de Paris qui, le 21 février, annulait la fermeture des voies sur berge à la circulation automobile. Un verdict que conteste la maire de Paris, qui reproche au droit français en matière d’environnement d’avoir « été conçu il y a une trentaine d’années pour empêcher la puissance publique de prendre des mesures qui auraient un impact négatif sur l’environnement. Là, c’est l’inverse. Il s’agit de fermer une autoroute urbaine pour créer un parc. Depuis l’Accord de Paris [sur le climat], nous sommes dans l’obligation d’agir, et d’agir vite parce qu’il y a une urgence climatique. »
Si la piétonisation a été saluée par la ministre des Transports, Élisabeth Borne, qui ce dimanche, au micro du Grand Jury RTL–Le Figaro–LCI, reconnaissait que « le sens de l’histoire, c’est de réduire la place de la voiture dans les villes », elle demeure toujours sous le feu de Les Républicains. Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France et opposante à cette politique, prône dans l’édition du Figaro du 5 mars des mesures « alternatives et progressives », « moins brutales », qui réintroduisent temporairement la voiture sur ces voies sur berge jusqu’à leur piétonisation totale en 2021.
- Sources : Libération, le Figaro et RTL.