En seulement vingt ans, 90 % des hirondelles ont disparu de la région Île-de-France. - Tylwyth Eldar / CC BY-SA 4.0 / Wikimedia Commons
En seulement vingt ans, 90 % des hirondelles ont disparu de la région Île-de-France. - Tylwyth Eldar / CC BY-SA 4.0 / Wikimedia Commons
20 novembre 2023 à 14h49
Durée de lecture : 1 minute
Les chiffres sont saisissants. Le 16 novembre, la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) ont publié une enquête menée entre 2001 et 2021. Objectif de celle-ci : observer l’évolution des effectifs d’oiseaux en Île-de-France. Sans surprise, les résultats témoignent de l’effondrement de nombreuses espèces.
En vingt ans, 90 % des hirondelles ont disparu dans la région. Le chiffre grimpe à 95 % pour les tourterelles des bois. Les faucons crécerelles, ou encore les espèces vivant en milieu agricole très ouverts comme les alouettes des champs et la linotte mélodieuse essuient aussi une chute drastique de leur population.
D’autres espèces déjà éteintes
Certaines espèces étudiées, comme le tarier des prés ou le pipit farlouse, se sont déjà éteintes en Île-de-France. D’autres, comme la caille des blés ou le bruant proyer, sont sur le point de connaître le même sort : « Leur nombre est si petit qu’on ne peut plus estimer les variations de leurs effectifs », témoigne dans Libération l’ornithologue Grégoire Loïs.
Chargé de mission au MNHN, il assure que la région francilienne est un miroir grossissant du déclin de la biodiversité en France. Celui-ci est dû à l’urbanisation et à l’agriculture intensive.
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