A69 : les travaux de défrichement stoppés temporairement

Reva et Çelik, ici le 10 octobre au matin à Paris, ont annoncé qu'ils allaient poursuivre leur grève de la soif. - © Emmanuel Clévenot / Reporterre
Reva et Çelik, ici le 10 octobre au matin à Paris, ont annoncé qu'ils allaient poursuivre leur grève de la soif. - © Emmanuel Clévenot / Reporterre
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Les travaux de défrichement du chantier de l’autoroute Toulouse-Castres sont temporairement suspendus jusqu’au vendredi 13 octobre.
Cette décision a été prise par préfecture du Tarn et annoncée dans un communiqué de presse publié le 10 octobre. Elle intervient alors que trois opposants ont entamé une grève de la soif le mercredi 9 octobre.
« Le préfet de la région Occitanie et le nouveau préfet du Tarn réuniront, à la demande du ministre chargé des Transports, les maires et les élus du territoire vendredi 13 novembre 2023. Cette réunion permettra de faire un point de situation sur l’avancement du projet d’autoroute A69 et d’en partager les perspectives. Les opérations de défrichement importantes n’auront pas lieu avant cette réunion. Les associations concernées par le projet seront également reçues le même jour », peut-on lire dans le communiqué.
« La suspension partielle des travaux n’est pas suffisante »
Cette annonce n’a pas convaincu les opposants rencontrés par Reporterre sur la passerelle Léopold-Sédar-Senghor, à Paris, où ils ont passé leur première nuit de grève de la soif. « La suspension partielle des travaux, annoncée par la préfecture d’Occitanie, n’est pas suffisante. Les grèves de la soif vont donc se poursuivre », ont-ils déclaré.
L’un des trois grévistes de la soif, le très médiatique Thomas Brail, a été hospitalisé après un malaise au milieu de la nuit du 9 au 10 octobre. Il a repris connaissance mais reste dans un état très faible. Les médecins lui ont administré une dose de glucose, mais il refuse toute réhydratation ou alimentation.
Quant à Reva et Çelik, les deux autres grévistes de la soif, ils sont encore sur la passerelle parisienne, mais leur état se dégrade. « La situation devient critique. Certains organes vitaux commencent à être réellement altérés chez les trois grévistes », détaille Fougère [*], la médecin chargée de leur suivi.