Amsterdam limite son trafic aérien

L'aéroport d'Amsterdam-Schiphol va volontairement limiter son traffic. - CC BY-SA 4.0 / Ikreis / Wikimedia Commons
L'aéroport d'Amsterdam-Schiphol va volontairement limiter son traffic. - CC BY-SA 4.0 / Ikreis / Wikimedia Commons
Limiter le trafic de l’aéroport Amsterdam-Schiphol à un maximum de 440 000 vols annuels, contre une capacité de 500 000 vols atteinte avant la pandémie de Covid-19. Le 24 juin, le gouvernement des Pays-Bas a présenté ce projet en réponse aux plaintes répétées des riverains. L’objectif affiché par les dirigeants néerlandais est de réduire les pollutions sonores ainsi que les émissions de CO₂, pour protéger la santé des habitants et l’environnement.
« Un nouvel équilibre » est nécessaire entre « l’importance d’un bon aéroport international, d’un bon climat d’affaires et l’importance d’un environnement de vie meilleur », a notamment déclaré le ministre des Infrastructures, Mark Harbers.
La décision néerlandaise inspire les associations de défense de l’environnement et des riverains autour de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, près de Paris.
« Ce qui est possible à Amsterdam-Schiphol est aussi possible à Roissy-Charles de Gaulle »
Dix-huit associations locales, parmi lesquelles France Nature Environnement, Greenpeace, Les Amis de la Terre ou encore le collectif Non au T4, appellent l’aéroport international français à réduire son trafic de 12 % à court terme, soit supprimer quelque 60 000 vols par an. « Ce qui est possible à Amsterdam-Schiphol est aussi possible à Roissy-Charles de Gaulle, écrivent-elles dans un communiqué. Cette démarche va totalement dans le sens des directives et règlements européens sur la réduction des pollutions sonores et chimiques autour des aéroports, et des émissions de gaz à effet de serre de l’aviation. »
La partie semble toutefois mal engagée pour ces écologistes : dans son projet de plan de prévention du bruit dans l’environnement, ouvert à la consultation du public le 20 janvier dernier, l’aéroport de la capitale prévoyait en effet 680 000 mouvements par an en 2025, contre 504 000 en 2019.