Bilan Copernicus : une sécheresse généralisée en 2022

L’Europe a connu sa deuxième année la plus chaude jamais enregistrée. - Pixabay/CC/3centista
L’Europe a connu sa deuxième année la plus chaude jamais enregistrée. - Pixabay/CC/3centista
Chaleur extrême sans précédent et sécheresse généralisée. Tel est le bilan du climat européen en 2022 publié par le service Copernicus pour le changement climatique, jeudi 20 avril.
La chaleur, d’abord. L’Europe a connu sa deuxième année la plus chaude jamais enregistrée. « Une grande partie de l’Europe a connu des vagues de chaleur intenses et prolongées », observe l’agence. Plusieurs tristes records ont été battus : celui de l’été le plus chaud, celui du nombre de jours de « stress thermique très fort » en Europe du Sud.
La sécheresse, ensuite. Le manque d’eau a été généralisé. Au printemps 2022, les précipitations ont été inférieures à la moyenne sur la majeure partie du continent. Le mois de mai a été le plus sec jamais enregistré. L’absence de pluie, qui s’est prolongée tout au long de l’été, a eu de nombreuses conséquences néfastes sur l’agriculture, le transport fluvial et l’énergie. La situation ne s’est pas améliorée à la fin de l’année, puisque le nombre de jours de neige a été inférieur à la moyenne dans une grande partie de l’Europe — jusqu’à trente jours de moins dans de nombreuses régions. Manque de neige et fortes chaleurs estivales combinés ont entraîné une perte record de glace des glaciers dans les Alpes, équivalant à une perte de plus de 5 km3 de glace.
Lire aussi : Imprévisibles, les « sécheresses éclair » vont se multiplier
Ce bilan annuel s’inscrit dans une tendance désormais confirmée de réchauffement accéléré. À l’échelle mondiale, les huit dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées. Et les températures en Europe augmentent deux fois plus vite que la moyenne mondiale, plus rapidement que sur n’importe quel autre continent. 2023 ne s’annonce pas meilleure : la semaine dernière, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) a alerté sur le faible niveau des nappes phréatiques et sur un risque de sécheresse généralisé l’été prochain.