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Chasses présidentielles : des journalistes s’unissent pour le droit d’informer

Château de Chambord.

Accéder à des documents est essentiel pour des journalistes, mais l’administration française fait parfois preuve de mauvaise volonté, voire refuse de rendre publics certains écrits. Afin d’y remédier, douze journalistes ont créé, le 8 décembre dernier, l’Association des journalistes pour la transparence (AJT). Son objectif : contraindre l’administration à davantage de transparence dans de nombreux domaines, comme l’environnement, la santé, l’utilisation de l’argent public ou encore le lobbying.

Pour son lancement, le collectif (qui regroupe des journalistes indépendants, du Monde, de Mediapart et du Canard enchaîné) a décidé de s’attaquer au sujet des chasses présidentielles de Chambord (Loir-et-Cher). Officiellement, ces dernières n’existent plus depuis quinze ans. Dans son ouvrage Le jardin secret de la République, le journaliste Marcelo Wesfreid avait cependant montré que des parlementaires étaient régulièrement invités à des battues. Le domaine aurait pour ambition de redevenir « La Mecque de la chasse ».

En octobre 2019, le journaliste indépendant Pierre Januel avait tenté d’obtenir la liste des participants aux chasses présidentielles, au titre du droit d’accès aux documents administratifs. Cette demande ayant été refusée par le domaine et le tribunal administratif, l’Association des journalistes pour la transparence souhaiterait désormais déposer un recours devant le Conseil d’État. Le collectif a lancé une cagnotte afin de financer les frais de justice de cette procédure. Ils s’élèveraient, selon ses calculs, à plus de 5 000 euros. Si le collectif parvient à atteindre cet objectif, précise-t-il, « l’argent supplémentaire servira à financer d’autres recours portés par l’association ».

À terme, l’association souhaite soutenir les journalistes dans l’ensemble de leurs démarches d’accès aux documents publics dans les domaines relevant de l’intérêt général. Cet accès, pourtant garanti par la loi et par la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, peut en effet souvent se transformer en « parcours du combattant » chronophage et onéreux, selon l’association.

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