Dieselgate : Ségolène Royal défend le logiciel d’optimisation de Renault
Jeudi 24 novembre, les eurodéputés de la Commission d’enquête du Parlement européen, créée suite au scandale Volkswagen, ont auditionné Ségolène Royal. Les parlementaires ont particulièrement insisté sur deux questions : La France protège-t-elle Renault ?
Les derniers tests commandés par la commission Royal montrent des dépassements significatifs des normes d’émissions. Certains véhicules émettent jusqu’à quinze fois plus. « Les systèmes de dépollution ne fonctionnent pas en permanence », explique la ministre. Fin décembre, sept résultats plus poussés seront publiés. Ils concernent trois véhicules Volkswagen, trois Renault et un PSA.
Concrètement, un logiciel de Renault purge le piège à oxydes d’azote (NOx), en particulier lorsque le véhicule est préparé pour subir le test d’homologation. Mais « Renault n’a pas de logiciel truqueur », estime la ministre. Les Renault sont bien équipées d’un logiciel qui coupe le dispositif antipollution, mais il s’agit « d’une optimisation comme ils [les constructeurs, NDLR] disent pudiquement. (...) S’il s’agit juste d’optimisation, on ne va pas donner de coup sur la tête des constructeurs ».
Autre sujet d’affrontement : la position défendue par la France lors de l’adoption de la nouvelle procédure européenne d’homologation des véhicules, validée en janvier 2016. Les véhicules pourront dépasser le seuil d’émission de NOx de 110 %, à partir de l’entrée en vigueur effective de la nouvelle réglementation en 2017 puis de 50 % à partir de 2020. Les comptes rendus du comité technique des véhicules à moteur, qui a écrit la nouvelle réglementation européenne, sont formels : la France « a été à la pointe pour diluer et retarder » la nouvelle procédure.
- Source : Actu-Environnement