Greenwashing : plainte contre 17 compagnies aériennes

Les associations de consommateurs dénoncent notamment une « multitude d’allégations trompeuses » de la part des compagnies aériennes. - Pixabay/CC/Holgi
Les associations de consommateurs dénoncent notamment une « multitude d’allégations trompeuses » de la part des compagnies aériennes. - Pixabay/CC/Holgi
Dénonçant l’écoblanchiment de compagnies aériennes et des pratiques commerciales trompeuses, 23 associations de consommateurs, de 19 pays européens, ont déposé plainte auprès de la Commission européenne le 22 juin. Elles visent dix-sept compagnies dont Air France-KLM, Brussels Airlines, Eurowings, Finnair, Lufthansa, Ryanair, Vueling, Wizz Air, etc. En France, les associations plaignantes sont la CLCV et l’UFC-Que choisir.
Pour appuyer leur plainte, ces associations membres du Bureau européen des consommateurs ont analysé les stratégies marketing du secteur aérien. Elles dénoncent une « multitude d’allégations trompeuses » utilisée par ces compagnies aériennes à destination des consommateurs, parmi lesquelles :
- faire croire que l’avion peut être « durable », « écoresponsable » et « vert ». Or, « aucune des stratégies déployées par le secteur de l’aviation n’est actuellement en mesure de limiter les émissions de gaz à effet de serre », rappelle l’UFC-Que choisir ;
- proposer de payer un supplément pour compenser les émissions de CO2 du vol, « quand bien même les avantages climatiques de ces compensations sont très critiqués », poursuit l’association ;
- ou encore proposer de payer un autre supplément, cette fois-ci pour participer au développement des « carburants d’aviation durables ». Or, il existe de multiples obstacles à l’utilisation et la généralisation de ces carburants, par ailleurs critiqués pour leurs conséquences environnementales. L’UFC-Que choisir cite l’exemple d’Air France-KLM, qui demande 138 euros de supplément pour cette option sur un vol Paris-Copenhague. Cela monte à plus de 620 euros pour un Paris-New York, ajoute de son côté la CLCV.
Les associations demandent une enquête sur ces pratiques, le remboursement des consommateurs trompés et l’interdiction « de toute allégation visant à faire croire aux consommateurs que prendre l’avion est une pratique respectueuse de l’environnement ».