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En brefAgriculture

Algues vertes : la justice ordonne à l’État d’agir

Le tribunal administratif de Rennes a donné quatre mois à l’État pour renforcer la lutte contre les algues vertes.

C’est une décision inédite, saluée par les associations écologistes : mardi 18 juillet, le tribunal administratif de Rennes a donné quatre mois à l’État pour renforcer la lutte contre les algues vertes. La cause du problème ? Le lisier issu des grandes exploitations porcines est utilisé comme engrais pour les cultures. Lessivé par l’eau de pluie, il se retrouve dans la mer et sature les eaux en nitrates... ce qui provoque la prolifération des algues. Elles empoisonnent depuis plusieurs décennies les plages et estuaires bretons. Depuis 1989, un cheval, trente-six sangliers, deux chiens, deux joggers, deux ramasseurs d’algues et un ostréiculteur sont suspectés d’être décédés après avoir inhalé de l’hydrogène sulfuré, un gaz toxique émis lors de leur décomposition.

C’est la première fois que l’État se voit imposer un tel délai d’action

C’est la première fois que l’État se voit imposer un tel délai d’action. Il est sommé par le tribunal d’agir « par l’adoption de mesures d’application immédiate, contrôlées dans leur exécution, de limitation de la fertilisation azotée et de gestion adaptée des terres agricoles ».

« C’est un signal important », a salué Eau et rivières de Bretagne dans un communiqué. Jusqu’à présent, les actions de lutte portées par les pouvoirs publics étaient basées sur le volontariat des exploitations agricoles ; elles ont, selon l’association, « montré leurs limites ». Le jugement rendu par le tribunal de Rennes constitue selon elle « une nouvelle étape » : « C’est un motif supplémentaire pour que l’État agisse enfin à la hauteur des enjeux environnementaux, sanitaires et financiers, que pose la prolifération des algues vertes en Bretagne », estime son président, Francis Nativel.

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