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L’abattage de requins suspendu dans les aires protégées de Nouméa

Depuis le début de l'année, 122 requins-tigres et bouledogues (photo) ont déjà été tués à Nouméa.

Elle dénonce depuis des mois les abattages de requins en Nouvelle-Calédonie, décidés après plusieurs attaques en début d’année. L’association Ensemble pour la planète vient d’obtenir gain de cause.

Dans une décision du 14 septembre, le tribunal administratif de Nouméa a suspendu l’arrêté pris en avril dernier par la province Sud de Nouvelle-Calédonie, qui autorisait le prélèvement de requins dans trois zones marines protégées de la ville de Nouméa, celles de l’îlot Maître, de l’îlot Canard et de la pointe du Kuendu.

Nouméa a déjà organisé plusieurs campagnes d’abattage de requins-tigres et bouledogues depuis le début de l’année. Selon le décompte de la mairie, rapporté par Nouvelle-Calédonie 1re, 122 de ces squales auraient été tués au total. La plupart des captures auraient eu lieu dans les zones protégées. Par ailleurs, ces prélèvements touchent aussi d’autres espèces de requins ou de poissons. Ainsi, de mai à juillet, 98 prises « accessoires » ont été recensées, contre 42 prises de tigres et bouledogues.

L’absence d’études d’impact et scientifiques

Saisi en référé (c’est-à-dire en urgence), le juge administratif estime que « la condition d’urgence est remplie, eu égard aux conséquences irréversibles des campagnes de prélèvement sur l’environnement et sur la population des dites espèces de requins ».

Il souligne aussi l’absence d’études d’impact et d’études scientifiques pour quantifier la population de requins. Enfin, il condamne la province Sud à verser 150 000 francs à l’association de défense de l’environnement. Cette décision en référé n’est que provisoire, le tribunal doit désormais statuer sur le fond.

Malgré ce jugement, la Ville de Nouméa maintient sa sixième campagne de prélèvements qui débutera le 18 septembre pour une période d’une semaine. Le périmètre d’intervention sera simplement adapté pour éviter les zones protégées interdites. Trois autres campagnes sont d’ores et déjà programmées jusqu’à la fin de l’année. Le combat d’Ensemble pour la planète n’est pas terminé.

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