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L’arrêt des exportations d’huile de palme par l’Indonésie va affecter l’Inde, le Pakistan et le Bangladesh

Fruits du palmier à huile, en Indonésie.

Les pénuries d’huiles végétales dans le monde se poursuivent, du fait de la guerre en Ukraine. Le 28 avril, l’Indonésie a arrêté d’exporter tout produit à base d’huile de palme, y compris l’huile de palme brute. Cette décision avait été annoncée le 22 avril, « jusqu’à nouvel ordre », selon Reuters. Le président indonésien Joko Widodo considère que le marché intérieur est la « plus haute priorité ». À cause de la raréfaction de l’huile et de la hausse des prix qu’elle a entraîné, des tensions et des manifestations ont secoué l’Indonésie, premier producteur mondial et premier exportateur (60 % du marché mondial).

Depuis le début de la guerre en Ukraine, le monde subit une pénurie d’huiles végétales, notamment de tournesol — l’Ukraine et la Russie assurent en effet, à elle deux, 80 % de la production mondiale d’huile de tournesol. Les industriels doivent donc changer la composition de leurs produits et se tournent vers d’autres huiles, comme celle de palme.

L’Asie centrale et du Sud seront les premières à subir les effets de la décision de Djakarta, notamment l’Inde, qui importe la moitié de son huile de palme d’Indonésie, ainsi que le Pakistan et le Bangladesh, qui en importent près de 80 %, selon Reuters. « Personne ne peut compenser la perte de l’huile de palme indonésienne. Tous les pays vont en souffrir », selon Rasheed JanMohd, président de l’Association des raffineurs d’huile comestible du Pakistan.

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